Des sites Internet affiliés au ministère iranien des Affaires étrangères ont été attaqués par un groupe de hackers, a rapporté jeudi l'agence de presse iranien Tasnim qui a montré du doigt l'Arabie saoudite.

Une vérification a révélé que les attaquants auraient été payés par Riyad pour pirater les sites Internet liés au ministère iranien des Affaires étrangères, dont des pages web des ambassades et des bureaux des attachés culturels, selon le média.

Ces attaques ont fait suite à une attaque cybernétique ayant visé le Centre de statistiques de l'Iran le 24 mai qui, selon la cyberpolice iranienne, remontait à des adresses IP dans trois pays arabes, dont l'Arabie Saoudite, d'après Tasnim.

L'Iran a remis un rapport sur les adresses IP et les endroits exacts des pirates à l'Arabie saoudite via Interpol pour agir et arrêter les criminels, a rapport la police iranienne.

D'après le "modèle d'attaque et les performances techniques" des récentes frappes sur les sites Internet du ministère iranien des Affaires étrangères, il ne fait aucun doute que les pirates sont soutenus par le gouvernement saoudien, a rapporté Tasnim, citant un expert.

Suite aux attaques contre le Centre de statistiques, les pirates iraniens auraient lancé des attaques de représailles contre des sites Internet saoudiens, dont le centre de statistiques du Royaume, le ministère des Affaires municipales et rurales, l'Université du Roi Abdulaziz et des dizaines d'autres sites Internet.

L'Iran et l'Arabie saoudite sont actuellement en conflit diplomatique au sujet de l'Irak, de la Syrie et du Yémen ainsi que de l'exécution par Riyad d'un éminent imam chiite et de 46 autres individus accusés de terrorisme en janvier dernier.

Ces exécutions ont provoqué la colère des Iraniens. Ceux-ci sont descendus dans les rues et ont attaqué les missions diplomatiques saoudiennes à Téhéran et à Mashhad, dans le nord-est du pays, ce qui a conduit à la rupture par Riyad de ses relations diplomatiques avec Téhéran.