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Dernière mise à jour à 13h13 le 04/05

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Un expert de l'ONU inquiet que la lutte contre l'extrémisme violent serve d'excuse pour restreindre la liberté d'expression

Xinhua | 04.05.2016 13h09

Un expert des Nations Unies sur les droits de l'homme s'est dit inquiet mardi sur le fait que la lutte contre l'extrémisme violent serve de "parfaite excuse" à des régimes autoritaires pour restreindre la liberté d'expression et pour contr?ler l'accès à l'information.

"En mettant en balance la liberté d'expression et la prévention de la violence, les politiques visant à lutter contre l'extrémisme violent ont, souvent volontairement, parfois par inadvertance, mis en danger ou restreint l'indépendance des médias", a déclaré le rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d'expression, David Kaye, dans un communiqué de presse publié à l'occasion de la Journée mondiale de liberté de la presse.

Tout en reconnaissant le r?le important que les gouvernements et les acteurs non étatiques jouent dans la lutte contre l'extrémisme violent et son incitation, M. Kaye et ses homologues de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP), de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont soulevé des préoccupations dans leur déclaration conjointe annuelle sur le fait que les politiques visant à prévenir et/ou à combattre l'extrémisme violent risquent de fragiliser la liberté d'expression.

Selon David Kaye, s'agissant d'extrémisme et de radicalisation, "en l'absence de définition claire, ces termes peuvent être utilisés pour restreindre une large gamme d'expression légitime".

"Certains gouvernements ciblent les journalistes, les blogueurs, les dissidents politiques, les militants et les défenseurs des droits de l'homme les qualifiant 'd'extrémistes' ou de 'terroristes', les rendant coupables de crimes et les maintenant en détention, utilisant les systèmes judiciaires pour lutter contre des infractions vagues et peu claires", a averti M. Kaye.

Selon lui, "le préjudice est ressenti non seulement par les journalistes, mais aussi par leur public, un public qui mérite le droit de conna?tre et d'accéder à une information d'intérêt général".

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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