Dernière mise à jour à 08h38 le 21/04
Le groupe rebelle chiite Houthi du Yémen et ses alliés fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh ont accepté de participer aux négociations de paix initiées par les Nations Unies, a annoncé le groupe mercredi.
Dans une lettre adressée mardi à l'envoyé de l'ONU au Yémen, Isma?l Ould Cheikh Ahmed, les Houthis et leurs alliés ont confirmé que leurs représentants se rendront au Kowe?t pour participer aux négociations, a indiqué dans un communiqué le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdulsalam.
"Nous avons également déclaré à Ould Cheikh Ahmed que nous nous réservons le droit d'adopter n'importe quelle position si l'autre partie ne met pas un terme aux actions militaires durant les négociations ou cherche à imposer un agenda que nous n'acceptons pas", a poursuivi M. Abdulsalam.
Les négociations, dont le but est de mettre fin à une année de guerre sanglante, devaient à l'origine débuter lundi au Kowe?t avec les négociateurs du gouvernement du président Abd-Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale.
Mais les représentants des Houthis et M. Saleh ont refusé de quitter la capitale Sanaa, qui est contr?lée par leur mouvement, "demandant que le cessez-le-feu qui a commencé le 10 avril soit totalement observé avant qu'ils ne participent aux pourparlers".
Le cessez-le-feu entre le gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie Saoudite et le groupe chiite Houthi a été annoncé en réponse à la demande du gouvernement yéménite d'une trêve à partir de 21h00 GMT le 10 avril, et ce jusqu'à la fin des négociations au Kowe?t.
Des responsables proches du gouvernement de M. Hadi ont indiqué que les Houthis et M. Saleh ont re?u des garanties de l'ONU que le cessez-le-feu allait être entièrement respecté et que les négociations au Kowe?t incluraient des solutions permanentes.
Les négociations prévues sont les 5ème organisées après l'échec des discussions précédentes.
En mars, M. Cheikh Ahmed avait déclaré que les négociations au Kowe?t porteraient sur cinq points majeurs, à savoir le retrait des Houthis de Sanaa et des autres villes, le dép?t des armes légères et lourdes au gouvernement, l'adoption de mesures de sécurité temporaires, le retour des institutions étatiques et des ministères au gouvernement, l'établissement d'un comité sur les prisonniers politiques et la reprise du dialogue politique global. Cependant, d'importants différends demeurent entre les parties concernées.