Dernière mise à jour à 14h10 le 29/04
Plusieurs hauts responsables des Nations Unies ont exprimé leur vive inquiétude concernant le regain de violence en Syrie au cours des dernières semaines, a indiqué l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné jeudi des frappes aériennes ayant visé mercredi l'h?pital Al Qods à Alep. Des groupes de la société civile font état d'au moins vingt personnes tuées à la suite de ces frappes, dont trois enfants et le dernier pédiatre de la région.
M. Ban a appelé les belligérants en Syrie à renouveler immédiatement leur engagement envers la cessation des hostilités. Il a encouragé le Groupe international de soutien à la Syrie (GSEE), en particulier ses deux coprésidents, la Russie et les Etats-Unis, à faire pression sur toutes les parties concernées pour arrêter les combats et assurer des enquêtes crédibles sur les incidents.
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a également noté "avec préoccupation l'augmentation du niveau de violence en Syrie au cours des deux dernières semaines". Ce regain de violence et l'aggravation de la situation humanitaire sur le terrain, malgré de modestes mais réels progrès, "ont eu un impact sur le déroulement de ce cycle de pourparlers", qui s'est achevé le 27 avril à Genève, a-t-il estimé.
Il a appelé à une initiative conjointe des Etats-Unis et de la Russie au plus haut niveau. Il a également jugé nécessaire qu'une réunion du Groupe international de soutien à la Syrie ait lieu dans un avenir proche.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi sur la Syrie, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, s'est également inquiété du récent regain de violence à Alep, Homs, Idlib, Lattaquié et le Grand Damas.
"Si la communauté internationale ne parvient pas à maintenir la dynamique politique avec une cessation durable des hostilités, et si l'accès humanitaire n'est pas durable, la situation ne peut que se dégrader", a-t-il souligné.