D'après des données du ministère belge de la Justice, seuls 0,3% des demandeurs d'asile en Belgique - soit 37 personnes sur 12 014 - ont été soup?onnés d'avoir des liens avec le terrorisme dans les six derniers mois, rapporte le site d'information local Sudinfo.be.

Depuis septembre 2015, un "srcreening" rigoureux est appliqué aux demandeurs d'asile syriens et irakiens, une mesure qui s'est élargie à l'ensemble des migrants venant demander la protection de l'Etat belge à partir de décembre 2015.

Le ministre de la justice belge Koen Geens a assuré que "pour l'instant, aucune de ces personnes ne représente une menace terroriste directe".

Les personnes signalées - par l'Office des Etrangers ou le Commissariat général aux réfugiés (CGRA) - comme ayant potentiellement un lien avec une organisation terroriste, font néanmoins l'objet d'une surveillance après enquête approfondie de la S?reté de l'Etat.

C'est ce que confirme la porte-parole de Jan Jambon, ministre de l'Intérieur : "Selon la circulaire éditée en septembre, les migrants soup?onnés de liens avec le terrorisme sont systématiquement suivis. Il peut s'agir d'un suivi contraignant ou très discret".

"Le but, c'est naturellement de ne pas octroyer la protection de la Belgique à un criminel ou un terroriste", rappelle la porte-parole de Theo Francken, secrétaire d'Etat à l'asile et la migration.

Ces soup?ons soulevés ont un double impact sur les demandeurs d'asile. D'une part, ces liens supposés avec une organisation terroriste ne constituent pas un motif suffisant pour aboutir à une interpellation, et d'autre part, ces mêmes liens compromettent fortement les chances du demandeur d'asile de voir sa procédure aboutir dans tous les cas. La décision d'arrêter ou non ces personnes soup?onnées appartient au ministère de l'Intérieur qui travaille "au cas par cas".

35 personnes ont trouvé la mort dans une série d'attentats à l'explosif qui a secoué la semaine dernière Bruxelles, selon le dernier bilan des victimes donné par les autorités belges.