Le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil a insisté lundi sur la nécessité d'une solution politique à la crise syrienne afin de soulager le fardeau des réfugiés qui pèse sur le Liban.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Federica Mogherini, en visite dans le pays, est arrivée dimanche à Beyrouth depuis Bruxelles.

Pendant son séjour d'un jour, elle doit visiter un campement informel de réfugiés syriens ainsi qu'une école publique dans la ville de Bar Elias, dans l'est de la Bekaa.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Mme Mogherini, le ministre Bassil a insisté sur le fait que "le Liban ne pouvait plus endurer ce fardeau".

"Le retour en sécurité des réfugiés syriens dans leur pays doit devenir l'issue pour une solution politique de la crise", a-t-il ajouté, notant que les autorités libanaises n'avaient jamais opté pour la force pour limiter l'afflux des réfugiés.

"La Constitution du Liban interdit la naturalisation des réfugiés syriens", a noté M. Bassil.

"Le Liban a accueilli généreusement les personnes déplacées depuis leur pays natal", a-t-il rappelé.

Quant à Mme Mogherini, elle a reconnu la pression sur le Liban du fait de l'afflux des réfugiés, faisant écho à l'appel de M. Bassil pour une solution politique à la crise syrienne.

Elle a espéré qu'une structure politique puisse être mise en place en Syrie pour mettre fin à la crise et à la détresse des réfugiés.