Dernière mise à jour à 15h27 le 12/03
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré vendredi préoccupé par les entraves à la liberté de mouvement des Irakiens déplacés cherchant refuge dans des camps et a exhorté le gouvernement du pays à faire en sorte que les camps conservent leur caractère humanitaire.
"Nous constatons une tendance de plus en plus marquée à transférer de force les nouveaux déplacés Irakiens vers des camps où ils sont soumis à des restrictions de leur liberté de mouvement de fa?on disproportionnée par rapport à toute autre préoccupation légitime, y compris en matière de sécurité", a indiqué la porte-parole du HCR, Ariane Rummery, dans un communiqué.
Mme Rummery a fait part de la préoccupation de son agence face au fait que ses entraves à la liberté de mouvement des déplacés puissent donner lieu à des privations de droits supplémentaires, tels que l'accès au travail, à la nourriture, aux soins de santé et à l'assistance juridique.
Selon le communique, dans le gouvernorat de Kirkouk, depuis le 22 février, environ 2.000 habitants du camp de Nazrawa ont été confinés dans l'enceinte du camp, qu'ils en aient ou non fini avec les procédures de contr?le de sécurité.
Le HCR a également été informé par ses partenaires sur le terrain de cas de déplacements forcés d'Irakiens vers des camps, ainsi que de restrictions disproportionnées de leur liberté de mouvement dans d'autres régions, notamment dans le nord du pays, a indiqué Mme Rummery.
Le HCR estime que plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées en Irak depuis janvier 2014, en plus d'environ un million d'Irakiens qui avaient été déplacés entre 2006-2007 et janvier 2014.