Une étude menée par la préfecture de Fukushima a révélé jeudi que plus de 10.000 enfants évacués à la suite de la catastrophe nucléaire qui a frappé la centrale de Daiichi il y a près de cinq ans ne sont toujours pas retournés dans la préfecture en raison des conditions environnementales et économiques.

Au total, 10.557 mineurs ne sont pas retournés vivre dans la préfecture après leur évacuation à la suite des multiples fusions provoquées par le tsunami qui a frappé la centrale de Daiichi le 11 mars 2011, dont 4.760 originaires de régions officiellement désignées zones d'évacuation par le gouvernement.

Les municipalités et le gouvernement central ont pris des mesures pour encourager les jeunes à retourner dans la préfecture, car la région subit des pressions économiques croissantes du fait de la diminution de la main-d'oeuvre.

Ils ont par exemple proposé la gratuité des soins de santé pour les mineurs ainsi que des dispositions de prise en charge des frais de rapatriement à la place des familles, qui pourraient ne pas avoir les moyens de les payer.

Le nombre de mineurs évacués a toutefois diminué avec l'amélioration des conditions environnementales. En avril 2012, 18.000 mineurs avaient été évacués.

La préfecture a toutefois indiqué jeudi que davantage de mesures devraient être prises pour améliorer les conditions afin que les parents élèvent leurs enfants dans cette région touchée par la catastrophe nucléaire, qui compte actuellement 1.91 million d'habitants.

Selon les données démographiques officielles publiées récemment par le gouvernement, quatre villes évacuées à Fukushima à la suite de la catastrophe de 2011 restent inhabitées.

Selon les données du dernier recensement, la région du Tohoku (nord-est) en général a vu sa population décliner d'environ 5% depuis le recensement précédent.