Dernière mise à jour à 08h36 le 04/03
Les soldats israéliens ont cartographié les maisons de trois Palestiniens qui ont récemment mené des attaques contre des Israéliens, une étape qui précède leur démolition, a indiqué jeudi l'armée israélienne, malgré le fait que l'un des attaquants a été dénoncé par sa famille.
Les forces conjointes des Forces de défense d'Isra?l (FDI) et de la police des frontières d'Isra?l ont cartographié les maisons de trois attaquants au cours de la nuit, l'une située dans le village d'al-Eizariya près de Ma'ale Adumim, à l'est de Jérusalem, et les deux autres à Qaryut, un village palestinien à l'est de Ramallah, en Cisjordanie.
Une des maisons appartient à la famille de Saadi Ali Abu Ahmad, qui a utilisé la semaine dernière une hache pour attaquer un garde de sécurité d'Isra?l et l'a blessé grièvement dans un centre commercial de la colonie de Ma'ale Adumim, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
La maison sera bient?t rasée malgré le fait que la famille d'Abu Ahmad l'a dénoncé aux autorités israéliennes deux jours après l'attaque. Il est actuellement détenu par les autorités israéliennes.
Les deux autres maisons appartiennent à deux attaquants palestiniens agés de 17 ans, Labib Azzam et Mohammed Zaghlwan à Qaryut.
Les deux jeunes ont été abattus par les forces israéliennes après avoir attaqué et poignardé mercredi un homme à Eli, une colonie juive, près de Ramallah, le blessant légèrement.
Les démolitions de maisons sont une pratique de longue date de la sécurité israélienne afin de dissuader les Palestiniens d'effectuer des attaques à l'avenir. L'armée a rasé les maisons de 12 attaquants palestiniens dans le cadre de la vague de violence en cours, qui a commencé en octobre dernier.
Les organisations humanitaires estiment que la méthode est injuste car elle représente une punition collective. Les officiels sécuritaires ont émis des doutes au sujet de l'efficacité de la technique en matière de sécurité, dans un rapport publié il y a dix ans.
Plusieurs familles ont fait appel contre les ordres de démolition, qui ont augmenté avec la vague de violence en cours depuis octobre 2015. Cependant, la Cour suprême a majoritairement rejeté ces appels et a autorisé l'Etat à aller de l'avant avec les démolitions.