Dernière mise à jour à 08h31 le 24/02
Alors qu'expire mardi à 20 heures l'ultimatum fixé par la préfecture pour évacuer la partie sud de la "Jungle" de Calais, la préfète du Pas-de-Calais a déclaré mardi que la volonté de l'Etat est de retirer les migrants des mains des passeurs, assurant avoir "une solution pour chacune des personnes".
"Notre volonté c'est de retirer ces personnes (...) des mains des passeurs", a expliqué mardi matin sur Europe 1 la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, indiquant que l'Etat a "une solution pour chacune des personnes" et que "c'est une évacuation pour leur proposer un logement".
Vendredi soir, la préfète avait pris un arrêté "d'expulsion d'office" devant prendre effet mardi soir au plus tard pour évacuer les 1 000 à 2 000 migrants, selon les sources, installés dans la partie sud de la "Jungle" de Calais.
Interrogé mardi matin sur RTL, le Premier ministre fran?ais Manuel Valls a estimé de son c?té qu'il fallait apporter "une réponse humanitaire" à ce vaste campement, évoquant des conditions de vie "indignes".
Après l' annonce de l' arrêté d'expulsion vendredi, huit associations avaient déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de Lille, estimant que l' évacuation était trop précipitée et réclamant des "solutions adaptées".
Ce mardi, la juge du tribunal administratif s' est rendue sur les lieux vers 9h00 heure locale "pour se faire une idée des conditions de vie dans ce bidonville", rapporte le journal Le Parisien, qui rappelle que "l'audience aura lieu à 14 heures".
"En cas de refus d'exécution immédiate de l'arrêté préfectoral, sa décision sera suspensive, ce qui contrarierait les plans du gouvernement, qui entend commencer à faire évacuer progressivement la partie sud de la 'jungle' dès ce mardi à partir de 20 heures", conclut le journal.