Dernière mise à jour à 08h50 le 11/12
Moins de 48 heures avant la cl?ture officielle de la Conférence de l'ONU sur le changement climatique à Paris, les négociateurs du monde entier ont passé une autre nuit blanche dans le but de régler les problèmes en suspens afin de parvenir à ce qui serait le plus ambitieux accord sur le climat jamais vu.
Le président fran?ais Fran?ois Hollande a reconnu jeudi qu'il y avait "encore des difficultés", notamment concernant "les financements", en vue de la signature d'un accord contre le réchauffement climatique à la veille de la cl?ture de conférence sur le Climat de Paris.
Mercredi, le chef de la diplomatie fran?aise, Laurent Fabius, a présenté un nouveau projet d'accord servant de base à des négociations supplémentaires. "Nous avons progressé, mais il reste encore pas mal de travail", a déclaré M. Fabius, par ailleurs président de la 21e Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)..
Par rapport au texte de 48 pages transmis par la Plateforme de Durban pour une action renforcée (ADP) à la présidence samedi dernier, qui a servi de base aux discussions au Bourget, ce nouveau document de 29 pages, incluant le projet d'accord et les modalités d'accompagnement, est "plus court" et "propre", avec trois quarts des options entre crochets ?tés et reflétant aussi fidèlement possible les derniers compromis entre les parties.
Selon M. Fabius, trois quarts de près d'un millier de ces crochets symbolisant les désaccords ont en effet été supprimés du nouveau texte. Les principaux problèmes en suspens comprennent la question des financements sur le climat post-2020 et comment refléter le principe de "responsabilités communes mais différenciées" dans tous les éléments du nouvel accord.
"Ce n'est pas une version finale de l'accord", a indiqué le ministre fran?ais, mais une base sur laquelle les pays continueront à chercher un compromis. M. Fabius a dit espérer qu'un accord final soit conclu d'ici vendredi, date de cl?ture de la COP21.
L'envoyé spécial de la Chine sur le changement climatique, Xie Zhenhua, a indiqué que la délégation chinoise avait commencé à étudier le nouveau texte et envisageait de consulter ses partenaires du groupe des BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) et du G77, réunissant plus de 130 pays en voie de développement, ainsi qu'avec des pays développés.
"Nous nous sommes engagés à contribuer au succès de la conférence de Paris un succès, à parvenir à un accord universel, équilibré, juridiquement contraignant, ambitieux et applicable à tous", a souligné M. Xie.
Les quatre pays du groupe BASIC avaient appelé un peu plus t?t à la conclusion d'un accord en conformité avec les principes d'équité, de responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives.
En promettant notamment de faire plus d'efforts pour atténuer les émisions de gaz à effet de serre, ces quatre pays en voie de développement ont exhorté les pays développés "à prendre l'initiative de mettre en oeuvre des objectifs ambitieux et quantifiables de réduction des émissions et à fournir aux pays en voie de développement davantage de ressources financières et de soutien en matière de développement, de transfert de technologies et de construction de capacités".
Parallèlement, le groupe BASIC a invité les pays développés à augmenter de fa?on progressive et substantielle leur soutien en faveur des pays en développement pour la période post-2020, considérant les 100 milliards de dollars d'aide par an dès 2020 comme un point de départ pour remplir les obligations juridiques des pays riches dans le cadre de la CCNUCC.
Toutefois, les divergences qui demeurent sont difficiles à régler, les pays devenant moins enclins à faire des compromis.
"Il y a encore des difficultés, nous les connaissons, sur les financements, sur leur répartition. Il y a encore aussi des résistances par rapport, notamment, à la prise en compte des pertes et des dommages", a indiqué le président fran?ais.