Dernière mise à jour à 11h10 le 05/12
Suite à la publication jeudi de l'arrêt de la cour d'appel de Paris, obligeant l'homme d'affaires et ancien ministre fran?ais Bernard Tapie à rembourser près de 405 millions d'euros per?us dans le cadre du litige qui l'oppose au Crédit lyonnais depuis 2008, l'intéressé s'est dit "K.O" et "ruiné" lors d'une interview accordée au quotidien fran?ais Le Monde publiée ce vendredi.
"Le groupe Bernard Tapie (GBT) a per?u exactement 245 millions. Moi personnellement, 45 millions, j'en ai donné la moitié à ma femme, j'en ai donc gardé la moitié, c'est-à-dire 22 millions. Et sur cette moitié, j'ai mis 20 millions dans le compte courant de La Provence", a également affirmé M. Tapie, ajoutant : "je suis très malheureux (...) Mais je me connais, cet état d'abattement ne va pas durer longtemps".
Il s'estime "trahi" par le Crédit lyonnais en 1993 lors de la revente du groupe Adidas à l'homme d'affaires Robert Louis-Dreyfus. Il avait alors réclamé 1 milliard d'euros à l'Etat fran?ais et porté plainte contre le Crédit lyonnais dès 1998.
Les juges de la cour d'appel de Paris considèrent que "le prix de vente - 2,085 milliards de francs - correspondait à la valeur réelle d'Adidas à la date de la cession" et estiment que "le groupe Tapie, au vu de ses résultats catastrophiques de 1992, n'était en mesure ni d'obtenir les apports en capital importants qu'exigeait le redressement d'Adidas, ni dès lors de conserver durablement les titres et d'envisager une mise en bourse d'Adidas pour son propre compte".
"Cela prouve que l'état avait raison de considérer que le recours à l'arbitrage n'était pas la bonne manière de défendre les intérêts de l'état", a pour sa part déclaré le ministre fran?ais des Finances, Michel Sapin après la publication de l'arrêt.
M. Tapie peut encore se pourvoir en cassation, dernier recours juridique possible.