Des fonctionnaires de l'environnement s’assurent que la production est suspendue dans une centrale à béton dans l’arrondissement de Tongzhou lundi 30 novembre, au moment où la pollution a frappé Beijing, qui a publié une alerte orange.

à lire aussi :

• La Chine réduira de 60% les émissions polluantes des centrales
• Au pays des transports électriques
• Pollution : une centaine d'entreprises lourdement pénalisées

Selon un communiqué publié par le Bureau municipal de la protection de l'environnement de Beijing, les autorités de l'ensemble régional Beijing-Tianjin-Hebei ont signé un cadre de coopération jeudi 3 décembre en vue de contr?ler l'air, l'eau et la pollution du sol, marquant ainsi une percée dans l'intégration régionale.

Le programme de planification a mis en place un nouveau système de coordination conjointe pour diminuer le smog dense, et comprend un plan visant à établir pour la première fois une réglementation unifiée sur le contr?le et la prévention contre la pollution de l'environnement dans la région, dont des plans pour la gestion des industries susceptibles d'affecter l'air, l'eau, le sol et les déchets solides, a déclaré Li Lixin, chef du bureau municipal de la coopération régionale de Beijing.

En outre, la région Beijing-Tianjin-Hebei va élaborer des normes sur les émissions. Concernant les émissions des grandes industries lourdes et de gaz d'échappement des véhicules, Beijing dispose actuellement de normes plus strictes que celles du Hebei et de Tianjin.

L'ensemble régional va également procéder à une surveillance et des inspections conjoints et partager des informations sur un réseau de surveillance de l'environnement, a dit M. Li.

L'ensemble urbain Beijing-Tianjin-Hebei est confronté à une grave pollution atmosphérique depuis 2013. Le récent brouillard de smog, qui a couvert la région la semaine dernière, a conduit les autorités à prendre des mesures plus rapidement.

La moitié de la pollution de Beijing vient des régions voisines, a souligné Liu Hongli, chercheur associé à l'Académie chinoise des sciences météorologiques le 3 décembre. Sans coopération régionale efficace, il sera difficile de réduire le smog et améliorer la qualité de l'air, a-t-il ajouté.

Dimanche 29 novembre, l'indice de l'air de pollution, PM 2,5, dépassant 945 microgrammes par mètre cube à Beijing, une densité record cette année, a atteint un niveau dangereux.

En décembre, la région Beijing-Tianjin-Hebei devrait encore être victime de deux périodes de nuages polluants en raison d'une absence de vent, mais moins dangereuses que la récente vague qui a duré quatre jours, selon le pronostic des autorités météorologiques nationales.

La première est prévue du 8 au10 décembre, puis une arrivée d'un nouveau front froid qui balayera la pollution dans le nord de la Chine, a expliqué Liu.

Une deuxième période de smog pourrait arriver entre le 14 et 16 décembre, couvrant une vaste région du nord de la Chine, a-t-il ajouté.