Dernière mise à jour à 10h44 le 01/12
La situation en Irak dans le domaine humanitaire est particulièrement inquiétante et mérite davantage d'attention de la part de la communauté mondiale, a déclaré lundi Kyung-wha Kang, sous-secrétaire générale des Nations Unies pour les affaires humanitaires, lors d'une visite dans le pays qui l'a menée à Bagdad et à Erbil (nord).
"Le co?t humain de la crise est considérable. Nous sommes extrêmement inquiets du fait que tous les indices suggèrent que la situation va s'aggraver de manière dramatique dans les mois qui viennent", a déclaré Mme Kang, a-t-on appris d'une déclaration du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
"Je me suis entretenue avec des femmes qui ont pratiquement tout perdu. Si nous voulons réussir à répondre à leurs besoins les plus fondamentaux, nous devons avoir des capacités accrues, ainsi qu'un meilleur accès et une sécurité renforcée. L'insécurité compromet l'ensemble de l'opération d'assistance en Irak", a ajouté Mme Kang.
"La crise économique qui frappe la région du Kurdistan et le pays dans son ensemble est extrêmement préoccupante", a-t-elle poursuivi. "C'est le moment pour la communauté internationale de s'engager et de fournir d'urgence un financement adéquat pour une assistance vitale. Si ce n'est pas le cas, les conséquences seront terribles", a souligné la sous-secrétaire générale.
"Ce financement est nécessaire pour maintenir les programmes d'assistance et pour aider à la reconstruction des zones reprises à l'état islamique (EI) afin que les habitants puissent retourner chez eux volontairement et en toute sécurité", a affirmé Mme Kang à l'issue de sa mission de deux jours en Irak.
L'ONU estime que dix millions de personnes en Irak ont actuellement besoin d'assistance humanitaire. Près de 3,2 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis janvier 2014. Les efforts d'assistance humanitaire en Irak sont insuffisamment financés. Sur les 498 millions de dollars nécessaires à la réalisation d'un plan de secours lancé en juin afin de répondre aux besoins les plus pressants dans la seconde moitié de 2015, moins de 50% des fonds ont été per?us, ce qui a contraint les partenaires humanitaires à mettre fin à de nombreux programmes vitaux.