Dernière mise à jour à 11h20 le 01/10
Le parlement russe a accordé à l'unanimité mercredi au Président Vladimir Poutine le droit de déployer l'armée nationale en Syrie, une décision qui, selon un proche collaborateur du Kremlin, ne concerne que l'armée de l'air. Depuis quelques semaines, la Russie renforce sa présence militaire en Syrie, où elle soutient les forces gouvernementales du président Bachar al-Assad dans un conflit qui l'oppose aux militants de l'Etat islamique et aux rebelles soutenus par l'Occident.
Serguei Ivanov, le chef de l'administration du Kremlin, a déclaré après le vote du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement russe : ? Cela concerne la Syrie ?. Il a précisé que le vote ne signifiait pas pour autant pas que les forces terrestres russes seraient engagées dans le conflit et que le scrutin ne faisait référence qu'à l'utilisation des forces aériennes seulement. Selon certains rapports des médias du Moyen-Orient, des avions militaires russes avaient déjà commencé à effectuer des frappes aériennes en Syrie, ce que le Kremlin a refusé de confirmer.
Selon Serguei Ivanov, c'est ? Le président syrien qui a demandé à la direction de notre pays une assistance militaire ?. La dernière fois que le Parlement russe a accordé à Vladimir Poutine le droit de déployer des troupes à l'étranger, une exigence technique en droit russe, ce fut quand Moscou s'est emparée de la Crimée, arrachée à l'Ukraine l'année dernière. Dans la foulée de cette décision, la Russie a confirmé pour la première fois avoir procédé dans la journée de mercredi à ses premières frappes aériennes en Syrie, contre des objectifs désignés par le Ministère russe de la défense comme appartenant à l'Etat islamique.