Dernière mise à jour à 09h18 le 17/09
Mercredi, un gouverneur turc a adressé à des milliers de réfugiés syriens l'ultimatum de quitter la province frontalière. De leur c?té, les Syriens sont déterminés à gagner la Grèce par voie terrestre, puis à atteindre l'Allemagne.
Le gouverneur de la province d'Edirne, Dursun Ali, a adressé un ultimatum aux réfugiés leur indiquant qu'ils avaient trois jours pour quitter la province.
"La durée maximale de leur séjour est trois jours ; ils doivent quitter ce lieu le lendemain du 18 septembre. Nous avons nos propres obligations ; cette crise fait peser sur nous un énorme fardeau'', a-t-il dit.
Le gouverneur de la province frontalière a affirmé qu'ils veulent renvoyer les migrants chez eux ou dans des camps de réfugiés, ajoutant ''Une chose est certaine : ils ne vont pas rester à Edirne.''
"Ils ne seront pas autorisés à s'approcher des frontières grecque ou bulgare. La zone frontière est interdite aux migrants'', a-t-il ajouté.
Environ 2 000 migrants syriens ont continué d'attendre près de l'autoroute reliant la Turquie à l'Europe. Certains d'entre eux sont dans des tentes, d'autres sur des couvertures distribuées par les organisations d'aide.
Selon l'agence de presse turque Dogan, environ 800 migrants, y compris des enfants, ont entamé une grève de la faim dans l'espoir d'être autorisés à entrer en Grèce.
Alors que le gouverneur a adressé aux réfugiés syriens l'ultimatum de quitter la province, des milliers de migrants ont continué de se diriger vers la frontière entre la Turquie et la Grèce, le long de l'autoroute TEM.
Parallèlement, des centaines de migrants syriens continuent d'affluer dans la plus grande gare d'autobus d'Istanbul afin de monter dans un bus à destination d'Edirne et, ensuite, de tenter d'entrer en Europe.
Des migrants ont commencé à arriver à la gare, dans le quartier Esenler d'Istanbul, le 15 septembre, et attendent encore au même endroit car les compagnies d'autobus qui desservent Thrace refusent de les transporter.