Dernière mise à jour à 08h23 le 17/09
Le WWF a averti mercredi que les populations de mammifères, oiseaux, reptiles et poissons marins ont chuté de près de la moitié au cours des quatre dernières décennies, et parmi eux des poissons essentiels à l'alimentation humaine ont enregistré une des plus fortes baisses. Dans son nouveau rapport, le groupe de protection de la nature a souligné que la surpêche, la pollution et le changement climatique ont considérablement diminué la taille des stocks de poissons commerciaux entre 1970 et 2010.
Une famille de poissons, qui comprend le thon et le maquereau –très appréciés pour les sushis notamment- a, par exemple, diminué de 74% au cours de cette période de 40 ans. ? En l'espace d'une seule génération, l'activité humaine a gravement endommagé l'océan par la capture de poissons plus vite qu'ils ne peuvent se reproduire tout en détruisant leurs pépinières ?, a déclaré dans un communiqué Marco Lambertini, directeur de WWF International. ? La surpêche, la destruction des habitats marins et le changement climatique ont des conséquences désastreuses pour l'ensemble de la population humaine, et les communautés les plus pauvres qui dépendent de la mer sont celles qui sont touchées le plus rapidement et le plus durement ?, a-t-il averti.
Le rapport du WWF montre aussi il y a eu une forte baisse des récifs coralliens, des mangroves et des herbiers qui font vivre les espèces de poissons -plus d'un tiers des poissons suivis pour l'étude ayant besoin des récifs coralliens et quelques 850 millions de personnes dans le monde se basent sur eux pour leur subsistance. Un précédent rapport du groupe a montré que la moitié de tous les coraux ont déjà disparu, et qu'ils devraient tous avoir disparu d'ici 2050 si les températures continuent d'augmenter au même rythme.
Tout en soulignant la gravité de la crise, le WWF a souligné que l'océan est une ressource renouvelable et que la vie marine peut être rétablie si la population humaine vit dans des ? limites durables ?. Le rapport appelle ainsi au triplement de la quantité de zones océaniques du monde entier actuellement protégées (3,4%) d'ici 2020. Parmi ses autres recommandations figure un appel aux consommateurs et aux vendeurs de produits de la pêche de s'approvisionner davantage auprès d'entreprises qui suivent les meilleures pratiques internationalement reconnues.