Lors de la présentation à la presse des grands axes du budget 2016 de l'Etat ce mercredi à Paris, le ministre fran?ais des Finances Michel Sapin et le secrétaire d'Etat fran?ais chargé du Budget Christian Eckert ont réaffirmé l'objectif d'un taux de croissance à 1% en 2015.

Selon eux, la croissance devrait ensuite s'accélérer pour atteindre 1,5% en 2016. Ils ont également confirmé que le projet de budget 2016 s'appuiera sur la prévision d'inflation de 1% en 2016. Le déficit public devrait passer sous le seuil de 3,3% du PIB contre 3,8% en 2015, et repasserait sous les 3% en 2017.

La dette fran?aise devrait se stabiliser sous les 100% du PIB "avant de progressivement refluer", a précisé Michel Sapin.

Concernant les dépenses publiques en 2016, Michel Sapin et Christian Eckert ont annoncé qu'elles devraient atteindre 55,1% du PIB de la France, contre 55,8% prévu en 2015.

Le ministre des Finances a confirmé l'entrée en vigueur de la baisse des cotisations sur les salaires entre 1,6 et 3,5 du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance) à partir du 1er avril 2016, avec trois mois de retard par rapport à la date initialement indiquée : "Afin de financer ces nouvelles priorités, les nouveaux allègements de charge portant sur les salaires au-delà de 1,6 Smic seront donc mis en ?uvre au 1er avril, et non au 1er janvier", a-t-il déclaré.

Ce retard a pour objectif de permettre le financement des incitations à l'investissement actées en avril dernier et les mesures pour favoriser l'emploi dans les TPE-PME (Très Petites et Moyennes Entreprises), pour un montant total "de plus d'un milliard d'euros", a indiqué Michel Sapin.

Soulignant l'insuffisance de la contribution des collectivités locales à la réduction du déficit public, le ministre a affirmé que leur "demander des efforts (...) c'est la moindre des choses lorsque par ailleurs on demande des efforts de réduction de la dépense publique".