Le nouveau Premier ministre fran?ais Manuel Valls a obtenu mardi soir, sans surprise, la confiance des députés fran?ais, avec 306 voix pour, 239 voix contre et 26 abstentions, après son discours de politique générale d'environ 45 minutes devant l'Assemblée nationale.
La majorité de gauche (socialistes, écologistes et radicaux de gauche) totalisent 325 députés dans cette Assemblée nationale des 577 députés. La plupart des députés de majorité ont voté pour la confiance de Manuel Valls, tandis que les députés de l'UMP, de l'UDI et du Front national ont voté contre.
Dans son discours de politique général, M. Valls a donné une ambitieuse feuille de route en suivant la ligne dictée par l'Elysée : une réduction des dépenses publiques de 50 milliards d'euros sur la période 2015-2017.
Il a confirmé devant le Parlement un collectif budgétaire au début de l'été. Il a également promis une baisse du co?t du travail de 30 milliards d'euros d'ici à 2016, qui passera notamment par une suppression des charges pour l'employeur d'un salarié payé au Smic au 1er janvier 2015.
"Le ch?mage assomme notre pays depuis des décennies", a dit le Premier ministre fran?ais dans son grand oral. "Il y a moins de jeunes ch?meurs qu'il y a un an, mais cela ne suffit pas", a estimé Manuel Valls, soulignant que "sans une croissance plus forte, nous ne pourrons rien".
"Nous avons besoin de nos entreprises, de toutes nos entreprises. Entreprendre, créer, prendre des risques, c'est cette démarche positive que je vais encourager car elle fait du bien à notre pays", a indiqué M. Valls en évoquant le pacte de responsabilité lancé au début de l'année par le président Fran?ois Hollande.
"Le monde dans lequel la France agit est riche d'opportunités mais il peut aussi être violent ... Dans une économie globalisée, nos entreprises font face à une concurrence mondiale qui ne leur fait pas de cadeau", a-t-il dit.
"Face à ces mutations, nous devons nous mettre au niveau le plus élevé et développer notre productivité, notre compétitivité, notre attractivité", a poursuivi M. Valls. "Nous devons renforcer notre commerce extérieur, notre tourisme, notre technologie dans bien des domaines. C'est notre but dans notre diplomatie économique", a-t-il conclu.