Les entreprises privées chinoises manifestent un intérêt croissant concernant une expansion de leurs activités en Afrique, ont déclaré plusieurs entrepreneurs lors d'un sommet économique sino-africain.

Le Sommet de la coopération Chine-Afrique dans le secteur privé, tenu jeudi à Hangzhou, capitale de la province chinoise du Zhejiang (est), a attiré plus de 300 représentants de gouvernements, d'entreprises privées et d'institutions de recherche de la Chine et de l'Afrique.

Le Zhejiang compte de nombreuses entreprises privées chinoises parmi les plus prospères. Elles ont représenté environ deux tiers de l'économie provinciale en 2017, selon les statistiques locales. Hangzhou est le siège de plusieurs géants de l'Internet du pays, tels qu'Alibaba et Netease.

"La coopération entre la Chine et l'Afrique représente une opportunité pour les entrepreneurs", a indiqué Jack Ma, président du groupe Alibaba. "L'Internet et l'e-commerce sont des domaines dans lesquels l'entrepreneuriat peut jouer un r?le important."

Selon des statistiques du ministère chinois du Commerce, le volume du commerce entre la Chine et l'Afrique a atteint 170 milliards de dollars en 2017, en hausse annuelle de 14%.

"Les investissements en provenance des entreprises privées de la Chine ont également connu une croissance rapide et deviennent progressivement une nouvelle force dans les investissements chinois sur ce continent", a indiqué Qian Keming, vice-ministre du Commerce, lors d'une conférence de presse organisée fin ao?t à Beijing.

Le nombre d'entreprises à capitaux chinois en Afrique a dépassé 10.000, et 80% d'entre elles sont des entreprises privées, selon les statistiques du ministère du Commerce et du Conseil commercial Chine-Afrique.

Wang Jianyi, président du groupe Futong, basé à Hangzhou, prévoit qu'environ 150.000 km de cables optiques seront installés en Afrique dans les 15 à 20 prochaines années.

"Cela représenterait des centaines de milliards de dollars", selon M. Wang.

Le groupe Futong était une des 500 plus grandes entreprises privées de Chine en 2017. La société exploite plusieurs marchés en Afrique, dont le Kenya, le Nigeria, les Seychelles et l'Angola.

"L'Afrique et une terre magique où nous ressentons souvent un appel", a-t-il indiqué. "Elle est pleine d'opportunités".