Dernière mise à jour à 08h40 le 28/08
Le Pakistanais Abdul Aleem Baig s'est donné un nom chinois, Yang Guang (rayon de soleil), qui correspond à son humeur lorsqu'il vend en Chine des blousons en cuir.
Samedi matin, son stand à la Foire des industries culturelles du Shanxi, dans la ville de Taiyuan, était bondé d'acheteurs qui essayaient des blousons ou marchandaient.
Abdul, 28 ans, est venu en Chine pour la première fois il y a cinq ans, suivant son frère a?né qui dirigeait un commerce florissant. Abdul s'est rendu dans des foires similaires dans plus de 40 villes chinoises et passe 20 jours par mois en Chine.
Il est l'un des nombreux commer?ants étrangers qui cherchent à faire fortune en Chine lors de foires, qui sont plus flexibles et moins chères que l'ouverture d'un magasin.
Selon un rapport publié en juin par le ministère du Commerce, le nombre des foires en Chine est resté le plus important en 2016 : plus de 5.500 foires ont été organisées cette année-là.
"Les blousons en cuir du Pakistan sont renommés dans le monde entier. Les musulmans mangent beaucoup d'agneau, nous avons donc un grand nombre de peaux de mouton, et de nombreux fabricants chinois viennent au Pakistan pour cela", a noté Abdul.
Selon lui, un long blouson en cuir fabriqué au Pakistan se vend 2.500 yuans (376 dollars) sur son stand, alors qu'un blouson de la même qualité fabriqué en Chine co?te entre 8.000 et 10.000 yuans.
En Chine, Abdul gagne deux fois plus que dans son pays natal. "Au Pakistan, la compétition est féroce, puisque les blousons de cuir sont partout", a-t-il confié.
Le Birman Jay Kay gagne 500.000 yuans par an grace à son commerce de jade en Chine. Il est arrivé dans le pays il y a sept ans et participe à plus de 30 foires à travers le pays chaque année.
"Vendre du jade n'est pas difficile en Chine. Beaucoup de gens aiment le jade", a confié le jeune homme de 28 ans dans un chinois courant, ajoutant qu'il restait en Chine dix mois par an.
Pema Lama s'est rendu dans 15 foires durant les deux dernières années en Chine. Commer?ant d'articles bouddhiques, tels que des peintures Thangka, il gagne 150.000 yuans par an, presque le même revenu qu'il toucherait au Népal.
Cependant, s'il a choisi de venir en Chine, ce n'est pas seulement en raison de l'argent.
"J'ai voulu posséder mon propre commerce, et je l'ai fait. Au Népal, je ne pouvais travailler que pour les autres", a-t-il noté. "J'aurais d? venir ici plus t?t".
Cet homme de 45 ans a également été en Inde et en Italie.
"Mais le meilleur commerce est en Chine. Je ne sais pas pourquoi", a-t-il poursuivi.
David, venu du Mali, vend des tambourins à la foire de Taiyuan. Il a surtout connu un commerce prospère lors de foires biennales dans les villes de Kunming et de Lanzhou, "car les personnes ont attendu longtemps les marchandises étrangères désirées".
"La Chine est très ouverte et amicale, les foires représentent un bon exemple", a-t-il poursuivi.