Dernière mise à jour à 15h52 le 27/10
Un adolescent de 15 ans qui travaille 12 heures par jour, un atelier rempli d'enfants de 7 à 8 ans, des réfugiés syriens payés bien en-dessous du salaire minimum... Une enquête de la BBC (en anglais), diffusée mardi 25 octobre, a mis en évidence les actions douteuses de certains sous-traitants de grandes marques de vêtements en Turquie.
? On m'avait dit que le travail des enfants était endémique en Turquie. Mais je n'imaginais pas qu'il l'était à ce point ?, a dit le journaliste Darragh MacIntyre. Son enquête a dénoncé les marques Zara, Asos, Marks & Spencer et Mango.
Le journaliste raconte comment, tous les jours, des vans viennent chercher cette main d'?uvre docile dans les rues d'Istanbul pour les emmener à l'usine. Les travailleurs sont payés ? à peine plus d'une livre sterling l'heure, bien en dessous du salaire minimal turc ?.
Le journaliste a expliqué dans son article que les grandes marques nommées ne sont pas toujours au courant de la manière dont sont fabriqués leurs vêtements. Après l'enquête, un représentant de Marks & Spencer a assuré que les recherches menées par le distributeur britannique n'avaient pas mis en lumière l'existence de travailleurs syriens chez ses sous-traitants.
? Les marques peuvent l'ignorer une fois, deux fois, mais elles ne peuvent pas l'ignorer pendant 20 ans ?, estime Nayla Ajaltouni, porte-parole du collectif Ethique sur l'étiquette en ajoutant que ? leur modèle de production à des co?ts toujours plus bas dans des délais toujours plus serrés fait qu'elles ont besoin d'une main d'?uvre bon marché. C'est leur propre modèle qui engendre ces conditions inacceptables de travail.?.
(Source : franceinfo avec Reuters)