L'industrie bancaire de la Chine est le secteur qui supporte les conséquences du ralentissement économique du pays, en enregistrant un ralentissement des bénéfices et une hausse du taux de mauvaises créances.

Sur les trois premiers trimestres, les quatre principales banques gérées par le gouvernement chinois ont toutes enregistré une croissance inférieure à 1%. La Banque de la Chine (BOC), la Banque industrielle et commerciales de Chine (ICBC), la Banque agricole de Chine (ABC) et la Banque de Construction de Chine (CCB) ont respectivement connu une croissance de 0,79%, 0,65%, 0,57% et 0,73%.

Les bénéfices pour les banques de moyenne taille, telles que la Banque Everbright China et la Banque CITIC, ont tous signalé un ralentissement.

Leurs gains reposaient principalement sur les revenus nets d'intérêts, ou les revenus des emprunteurs moins les intérêts réglés aux déposants. Cependant, comme le recul a été réduit avec la libéralisation du taux d'intérêts en Chine, les banques doivent chercher des "business models" neufs pour assurer la croissance des bénéfices dans le futur.

En même temps, les créances douteuses ont continué à augmenter en raison des difficultés économiques. Le taux de mauvaises créances de l'ABC s'est élevé à 2,02% à la fin septembre, alors que celui pour les trois autres grands prêteurs était autour de 1,45%.

L'économie chinoise a progressé de 6,9% en glissement annuel pour le troisième trimestre de l'année, le plus bas niveau depuis le deuxième trimestre de 2009.