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Dernière mise à jour à 11h16 le 30/01

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UA : Burundi, Soudan du Sud et terrorisme au menu d'un mini-sommet à Addis-Abeba

Xinhua | 30.01.2016 11h13

Les crises au Burundi et au Soudan du Sud constituent avec le terrorisme les principaux sujets de discussions d'un sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) ouvert vendredi soir à Addis-Abeba, en Ethiopie, en présence de plus d'une quinzaine des chefs d'Etat de cette organisation et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Président de cet organe de dialogue de haut niveau pour le mois de janvier 2016, le chef de l'Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a qualifié de frein à l'essor économique et au bien-être des populations du continent l'expansion de la menace terroriste, tant au Sahel, que dans la région du lac Tchad et dans la Corne de l'Afrique.

Particulièrement, a-t-il dit à l'ouverture de cette rencontre, les attaques de Boko Haram au Nord-est du Nigeria et d'autres pays du lac Tchad dont le Cameroun, le Tchad et le Niger, représentent une "profonde préoccupation pour le Conseil de paix et de sécurité", ainsi que les violences similaires perpétrées au Mali et dans l'ensemble de la région du Sahel, et les milices al shabab en Somalie.

Pour le secrétaire général des Nations Unies, ce fléau a un impact négatif sur les opérations de maintien de la paix menées sous l'égide de l'organisation mondiale dans ce pays de la Corne de l'Afrique et aussi au Mali.

Selon lui, les initiatives sous-régionales pour enrayer cette menace ont favorisé une évolution positive.

C'est le cas de la mise en place du G5 du Sahel et de la Force mixte multinationale (FMM) de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), objet d'une conférence des donateurs prévue lundi, dans la même ville, siège de l'organisation panafricaine.

Ban Ki-moon a notamment insisté sur le respect de ces droits et la promotion de la gouvernance pour apporter des solutions aux problèmes des inégalités et de pauvreté à l'origine de l'expansion de l'extrémisme religieux, et donc du terrorisme en Afrique.

"Les gouvernements africains doivent être à l'avant-garde de ces efforts", a-t-il déclaré, recommandant la coopération entre les Etats pour la sécurité transfrontalière.

Le président équato-guinéen a aussi appelé au renforcement des mesures afin de lutter efficacement contre le phénomène décrié.

Au Soudan du Sud, la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, s'est inquiétée de la poursuite du risque de violence. "La situation politique et sécuritaire demeure volatile (...) Tout doit être fait afin de s'assurer que l'accord [de cessez-le-feu et de formation d'un gouvernement d'union nationale] est

appliqué et de mettre fin au conflit", a-t-elle souligné.

Sous l'implication de l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, le pouvoir de Salva Kiir et la rébellion de son rival Riek Machar ont effectivement conclu en ao?t 2015 un accord de cessation des hostilités et de formation d'un gouvernement d'union qui continue d'être foulé aux pieds par les deux belligérants.

L'UA et l'Autorité intergouvernementale pour le développement de l'Afrique australe (IGAD) a mis en place un conjoint d'évaluation et du suivi de la mise en ?uvre de ce compromis politique, conduit par l'ex-président botswanais Festus Mogae.

Ban Ki-moon a invité les deux organisations à faire pression sur les deux parties pour respecter leurs engagements, afin de mettre fin aux souffrances des populations affectées par cette crise.

Au Burundi, la présidente de la Commission de l'UA a qualifié la situation de "précaire", affirmant qu'elle "nécessite toute notre attention". "Nous ne devons pas abandonner le peuple burundais", a-t-elle plaidé.

Ban Ki-moon, lui, a même jugé le pays "au bord du précipice", à cause de la grave crise politique née en 2015 suite à la réélection controversée de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat jugé illégitime par ses adversaires, s'appuyant sur les dispositifs de l'accord de paix conclu en 2003 à Arusha, en Tanzanie.

Le patron des Nations Unies a dénoncé l'impunité face à la violation des droits de l'homme dans ce pays d'Afrique centrale.

Plus d'une quinzaine de chefs d'Etat participent à ces assises du Conseil de paix et de sécurité tenues à huis clos en marge du 26e sommet de l'Union africaine qui s'ouvre samedi jusqu'à dimanche, sur le thème des droits de l'homme avec un accent particulier sur les droits des femmes.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Yin GAO)
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