Dernière mise à jour à 11h16 le 30/01
Quelque 38.000 ressortissants ivoiriens sont encore réfugiés au Libéria voisin, a-t-on appris vendredi auprès du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR).
Selon des responsables de l'organisation humanitaire, plus des deux tiers des Ivoiriens réfugiés auLibéria au plus fort de la crise ivoirienne sont déjà rentrés au pays.
"Il reste environ 38 000 vivant dans des camps de réfugiés et dans des communautés", a précisé la chargée de terrain du HCR à Guiglo dans l'ouest de la C?te d'Ivoire Bernadette Kouamé, dans un entretien avec des médias.
A en croire celle-ci, l'organisation humanitaire onusienne poursuit ses efforts pour favoriser le retour au pays des réfugiés.
Plusieurs convois de plusieurs centaines réfugiés en provenance du Libéria se sont succédés ces derniers jours dans la zone de Toulepleu (ouest de la C?te d'Ivoire, zone frontalière ivoiro-libérienne), et l'accueil des réfugiés s'est déroulé dans l'enthousiasme.
Ce récent retour du Libéria des vagues ivoiriens dans la région de Guiglo (ouest) fait suite à un accord multipartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement libérien, le Haut-Commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (HCR), la Mission des Nations-unies et les réfugiés eux-mêmes.
La crise post-électorale, qui a secoué le pays en 2010 et 2011, a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés.
Près de 300.000 ivoiriens majoritairement pro-Gbagbo s'étaient exilés dans des pays limitrophes au plus fort de la crise post-électorale de 2010-2011.
A plusieurs occasions, le président ivoirien Alassane Ouattara a rappelé à ses compatriotes en exil que la guerre est finie et que le pays est pacifié, les appelant à revenir au bercail.
Pour lui, il convient pour les acteurs nationaux et internationaux de mutualiser leurs efforts et d'oeuvrer de manière synergique pour que les Ivoiriens réfugiés et exilés regagnent le pays, afin qu'ils viennent participer au processus de cohésion sociale, de reconstruction et de relance économique post-crise.