Récemment, le 11e Panchen Lama Erdeni Ch?kyi Jeb a pris part à un débat de haut niveau au monastère de Tashilhunpo à Shigaze, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine).

Le monastère de Tashilhunpo est l'un des six principaux monastères de l'école Gelugpa du bouddhisme tibétain. Les monastères Gelugpa suivent l'ordre d'étude établi par Ma?tre Tsongkhapa, d'abord le bouddhisme ésotérique puis le tantra, en portant leur attention à un processus d'apprentissage étape par étape, et en accordant surtout de l'importance à la formation des débats sur les écritures dans la science de la religion. Le plus haut degré de bouddhisme ésotérique au monastère de Tashilhunpo est Guéshé Gachin, et le système scolaire actuel des ? Cinq Grands Traités ? du bouddhisme ésotérique est d'une durée de 18 ans.

Le 11e Panchen Lama a complété plus de 20 ans de formation depuis qu'il a été désigné, et il a terminé les ? Cinq Grands Traités ? et d'autres cours.

Les activités de débat de la journée ont débuté dans la soirée. Le 11e Panchen Lama est venu sur le balcon du deuxième étage de la cour Doga du monastère de Tashilhunpo et est monté sur le tr?ne accompagné des chants et des prières de plus de 300 moines. Lorsque le débat a officiellement commencé, le moine éminent Gaqin Lobsang Cicheng s'est présenté devant le 11e Panchen Lama pour le vénérer, puis a lentement dénoué sa robe du moine et l'a enroulée autour de sa taille. Il a alors commencé à applaudir et à poser des questions sur la première partie de la théorie de Prajna (théorie générale de la culture du Mahayana) des Cinq Grands Traités.

Le débat sur les écritures est l'une des méthodes d'enseignement et d'évaluation du bouddhisme tibétain, et les applaudissements et les questions en sont la forme unique. Le questionneur recule de quelques pas, balance les perles de son chapelet sur son bras gauche avec sa main droite. Tout en s'avan?ant, il lève alors la main droite et la frappe bruyamment sur la paume de sa main gauche et pose des questions. Cette nuit-là, les moines de la cour Doga ont également commencé à pratiquer les écritures bouddhistes.

Dans le bouddhisme tibétain, tant les bouddhas vivants que les moines ordinaires doivent respecter strictement les rituels religieux traditionnels, améliorer leurs acquis bouddhistes et obtenir des dipl?mes universitaires grace à des examens rigoureux de l'étude et du débat des écritures.