Dernière mise à jour à 09h01 le 02/07
Un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a félicité mercredi la Chine pour avoir obtenu la certification de l'éradication du paludisme de l'OMS, affirmant que cette démarche est encourageante pour atteindre l'objectif d'un monde sans paludisme.
Dans un message vidéo, le Dr Ren Minghui, directeur général adjoint pour la couverture sanitaire universelle/maladies transmissibles et non transmissibles de l'OMS, a adressé ses félicitations à la Chine.
"Ce succès durement acquis est le résultat d'efforts inlassables déployés par les scientifiques chinois, le professeur Tu Youyou par exemple, les professionnels de la santé publique et les travailleurs de la santé communautaire ?uvrant pour parvenir à cette étape très importante", a déclaré M. Ren, faisant référence à la lauréate chinoise du prix Nobel de physiologie ou médecine de 2015 Tu Youyou, dont les recherches qu'elle a dirigées ont permis la découverte de l'artémisinine, l'un des antipaludiques les plus efficaces aujourd'hui.
"C'est aussi la preuve d'un engagement politique fort et d'une consolidation des systèmes de santé nationaux au fil des décennies de la part du gouvernement chinois, qui ont été cruciaux pour éliminer une maladie qui était un problème majeur de santé publique dans le pays", a poursuivi le responsable de l'OMS. "Je suis certain que la réussite chinoise encouragera davantage de pays où le paludisme est endémique à s'engager dans la vision mondiale d'un monde sans paludisme."
L'OMS a officiellement accordé mercredi à la Chine une certification de l'éradication du paludisme pour célébrer l'élimination réussie de cette maladie par le pays après 70 ans de lutte.
Les efforts chinois contre le paludisme ont commencé dans les années 1950, époque à laquelle cette maladie était endémique dans le sud du pays. Avec 30 millions de cas de paludisme dans les années 1940, la Chine en a réduit le nombre durant les dernières décennies, pour finalement atteindre zéro cas au cours des quatre dernières années, a rappelé l'OMS.