Dernière mise à jour à 08h41 le 11/04
L'Administration nationale du patrimoine culturel (ANPC) de Chine a annoncé mardi sa ferme opposition et sa condamnation concernant la vente aux enchères d'une relique culturelle soup?onnée d'avoir été illégalement obtenue depuis le pays.
Cet organe gouvernemental a fait cette remarque concernant un ustensile en bronze, appelé "Ying de Tigre en Bronze", qui doit être vendu aux enchères mercredi par la Maison des ventes aux enchères britannique de Canterbury. Cet objet aurait été volé dans le Yuanmingyuan, l'ancien Palais d'été à Beijing, pendant la Seconde Guerre de l'opium (1856-1860).
L'ANPC a déclaré dans un communiqué qu'elle avait eu des contacts avec la maison de vente aux enchères par divers canaux, appelant à annuler cette vente et exhortant Canterbury à "respecter l'esprit des accords internationaux et l'éthique professionnelle, ainsi que les droits en matière de culture et les sentiments nationaux du peuple chinois".
"La Maison de vente aux enchères de Canterbury a annoncé lundi de manière explicite qu'elle n'annulerait pas cette vente", a fait savoir l'ANPC dans son communiqué.
Le respect du patrimoine culturel de tous les pays et la facilitation du retour des reliques disparues vers leurs pays d'origine sont conformes au consensus de la communauté internationale et représentent toujours la position du gouvernement chinois, a réitéré l'ANPC, ajoutant qu'elle s'opposait fermement à cette vente aux enchères et condamnait l'acte de cette maison consistant à faire du matraquage publicitaire à l'aide d'un objet pillé.
L'ANPC s'est engagée à suivre l'évolution de cette affaire et à prendre toutes les mesures nécessaires pour récupérer les reliques culturelles illégalement obtenues en Chine, en vertu des accords internationaux et des lois chinoises concernées.