Dernière mise à jour à 08h24 le 12/10
La Chine s'est montrée "plus proactive" ces cinq dernières années en aidant à définir les projets pour la croissance et la gouvernance dans le monde, estime Robert Lawrence Kuhn, un expert américain renommé, en citant notamment l'initiative "la Ceinture et la Route".
Cela illustre le "changement très significatif" de la politique étrangère de la Chine depuis l'élection de Xi Jinping au poste de secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) en novembre 2012, confie-t-il dans une interview accordée à Xinhua à la veille du 19e Congrès national du PCC.
M. Xi, qui a pris la présidence du pays en mars 2013, "a commencé à adopter une approche plus proactive dans les affaires mondiales, ce qui en gros a permis à la Chine de ne pas réagir aux projets des autres, mais d'aider à en établir un", explique le président de la Fondation Kuhn, une ONG américaine destinée à promouvoir les relations entre les Etats-Unis et la Chine.
En particulier, l'initiative "la Ceinture et la Route", proposée par M. Xi en 2013 pour favoriser une coopération mutuellement bénéfique et un développement commun le long des anciennes Routes de la Soie, montre que la Chine est en train d'adopter une approche "proactive et originale" sur certaines questions, note-t-il.
Cette initiative qui a été "sous-estimée au début par le monde, y compris de nombreux Chinois, au niveau de l'importance pour la Chine et le monde", est actuellement considérée comme "une idée très forte", souligne M. Kuhn.
"Cela symbolise à mes yeux le r?le nouveau de la Chine" dans le monde, qu'il juge "très réfléchi et stimulant".
En associant des pays et des régions qui représentent plus de 60% de la population mondiale et 30% du PIB mondial, cette initiative est un "exemple parfait" du partage par la Chine de sa sagesse et de ses solutions pour la croissance et la gouvernance du monde, ajoute M. Kuhn.
Qualifiant cette initiative de neuve et de "très stimulante", il pense qu'elle permet à la Chine d'utiliser ses propres expériences et son expertise pour apporter "ce qui est probablement le produit qui manque le plus cruellement au monde en développement, à savoir les infrastructures".
En ce qui concerne les relations sino-américaines, M. Kuhn, qui compte des dizaines d'années d'expérience dans le conseil aux multinationales en matière de stratégie et de transactions avec la Chine, se dit optimiste quant à une coopération bilatérale plus étroite et mutuellement bénéfique, en dépit de leurs différences sociales et culturelles.