Au cours des 27 dernières années, la Chine s'est consacrée aux missions de maintien de la paix en envoyant des troupes, en participant à la construction d'infrastructures et en fournissant des services médicaux dans les pays déchirés par les conflits, dans le cadre de multiples opérations onusiennes.

La contribution des casques bleus chinois a été saluée et leur a valu le respect de la communauté internationale.

LES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX

Il faut attendre avril 1990 pour voir le nom de l'armée chinoise appara?tre pour la première fois dans les bulletins d'information des missions de maintien de la paix de l'ONU. Dans ce bulletin mensuel, on apprend que cinq observateurs militaires de l'Armée populaire de libération (APL) de Chine étaient arrivés à Damas.

Depuis, l'armée chinoise a dépêché au total l'équivalent de 35.000 personnes pour participer aux opérations de maintien de la paix, dans le cadre de 24 missions onusiennes, et a été décrite comme un "facteur essentiel et une force clé des opérations de maintien de la paix".

A la frontière peu peuplée entre le Liban et Isra?l, dans une "Zone de la mort" fortement minée, la 16e équipe de casques bleus chinois a récemment réalisé une étude sur les 163 piliers répartis le long de la "ligne bleue" de 121 km, qui sert de frontière entre les deux pays. Une étude menée dans des conditions extrêmes, au milieu d'un dangereux champ de mines, dans un environnement géographique complexe et sous un climat chaud. Les casques bleus chinois ont également d? faire attention aux chardons et aux épines, ainsi qu'aux vipères et insectes.

L'h?pital de l'équipe chinoise fournit également des services gratuits aux Libanais ainsi qu'aux réfugiés palestiniens et syriens.

Les soldats chinois se rendaient quotidiennement à la "ligne bleue", traversant une dizaine de villages où ils étaient toujours accueillis par les éloges de la population, "Chine bien" ou "Chine amie", insistaient les villageois.

Depuis 2006, malgré l'achèvement de leurs missions de maintien de la paix au Liban, les casques bleus chinois n'ont cessé de présenter la puissance chinoise, construire des plates-formes chinoises, forger l'image chinoise et illustrer l'esprit chinois, sous les éloges de l'ONU et d'autres pays, obtenant même le titre de "personnes les plus amicales de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban)".

LES ELOGES INTERNATIONAUX

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, se dit très reconnaissante de la contribution à long terme des casques bleus chinois à la paix et à la stabilité dans son pays : "Les casques bleus chinois viennent au Liberia non seulement pour nous protéger, mais aussi pour offrir de l'aide à notre armée nationale, pour que nous puissions nous défendre d'une manière plus efficace. Nous vous remercions de tout ce que vous avez fait pour nous", a-t-elle déclaré le 22 juillet à Monrovia.

Mme Sirleaf a également exprimé sa sincère gratitude envers le gouvernement chinois pour son aide constante et généreuse.

"Nous remercions le gouvernement chinois de nous soutenir et aider à chaque étape. Lorsque nous avons rencontré des difficultés, sans aucun autre pays à nos c?tés, la Chine a été la première à nous prêter main-forte. Il s'avère que la Chine est un véritable ami pour nous. Merci, la Chine ! Je suis désireuse de poursuivre la coopération entre nos deux pays et d'intensifier notre amitié durable", a-t-elle renchéri.

Le 10 mars, 140 officiers de police chinois des opérations de maintien de la paix ont quitté Beijing pour une mission d'une année au Liberia, devenant ainsi la 5e équipe de policiers chinois à se rendre dans ce pays ouest-africain.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a pour sa part salué l'engagement de la Chine à la paix mondiale. "La contribution de la Chine, deuxième contributeur financier, au maintien de la paix est extrêmement importante", a déclaré M. Lacroix à Xinhua lors d'une récente interview.

"J'ai été profondément impressionné par la qualité du contingent chinois, des personnes qualifiées et de l'équipement de qualité - c'est très important", a ajouté le responsable onusien.

L'ONU, qui n'a pas sa propre force militaire, dépend des contributions des Etats membres. Jusqu'au 31 mars 2014, 122 pays ont contribué aux opérations de l'organisation en envoyant des militaires et des policiers, selon les statistiques de l'ONU.

Les statistiques officielles de l'ONU montrent que la Chine contribue actuellement à hauteur de 2.512 personnes aux missions de maintien de la paix de l'ONU, dont 155 policiers, 34 experts militaires et 2.323 soldats. En moyenne, la Chine apporte plus de troupes aux missions de maintien de la paix de l'ONU que tout autre membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous espérons que la contribution chinoise atteindra un tel niveau de préparation qu'il nous sera possible, si nécessaire, de déployer rapidement des unités chinoises partout où elles sont nécessaires", a indiqué M. Lacroix. "C'est un effort très apprécié", a-t-il ajouté.