Dernière mise à jour à 10h46 le 10/12
La Chine a exprimé vendredi sa préoccupation concernant l'enquête anti-dumping de l'Union européenne (UE) à l'encontre de l'acier anti-corrosion chinois, la dernière d'une série de mesures ayant visé les produits chinois cette année.
"La Chine suit de près la tendance de l'UE à se tourner vers le protectionnisme dans le secteur sidérurgique et s'en inquiète", a déclaré Wang Hejun, responsable du ministère du Commerce.
L'UE a fréquemment eu recours à des mesures restrictives depuis le début de l'année, alors qu'elle accuse l'acier chinois face à la saturation de son industrie.
"[Cette accusation] est infondée et non objective, car les problèmes touchant le secteur sidérurgique européen sont dus à des faiblesses économiques", a expliqué M. Wang, appelant l'UE à être rationnelle et à adopter une vision objective, au lieu d'appliquer des politiques protectionnistes portant atteinte à la concurrence.
Le problème ne peut être résolu qu'à travers la restructuration intérieure et la réforme et via la coopération économique internationale, a poursuivi M. Wang.
La Chine a toujours adhéré aux idées de coopération et de développement mutuel et est disposée à promouvoir le dialogue pour traiter les frictions commerciales et créer un environnement favorable à la relance économique mondiale, a souligné M. Wang.
Il a également appelé l'UE à abandonner l'approche de pays de substitution dans le calcul des mesures anti-dumping à l'encontre des exportations chinoises.
Dans le cadre de l'approche de pays de substitution, les membres de l'OMC utilisent les co?ts de production dans un pays tiers pour calculer la valeur des produits des pays ne figurant pas sur la liste des économies de marché, y compris la Chine. La pratique permet aux pays de prélever facilement des droits de douane élevés.
D'après l'article 15 du protocole d'adhésion de la Chine à l'OMC signé en 2001, l'approche de pays de substitution expirera le 11 décembre 2016.