Dernière mise à jour à 10h46 le 10/12
La Chine a appelé vendredi le Japon à abandonner l'approche de pays de substitution qu'il utilise pour calculer les mesures anti-dumping à l'encontre des exportations chinoises, alors qu'une close correspondante de l'accord entre la Chine et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) expirera le 11 décembre, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lu Kang lors d'un point de presse.
D'après l'article 15 du protocole d'adhésion de la Chine à l'OMC, dont le Japon est signataire, la Chine obtiendra automatiquement le statut d'économie de marché le 11 décembre 2016, lorsque prendra fin la base juridique permettant de traiter la Chine comme un pays ne possédant pas une économie de marché, ou approche de pays de substitution.
Pourtant, le gouvernement japonais a annoncé vendredi qu'il ne reconna?trait pas la Chine comme économie de marché dans le cadre de l'OMC sans un changement des politiques chinoises.
En procédant ainsi, le Japon peut continuer d'utiliser les prix d'un pays tiers pour déterminer si la Chine vend ses produits à un prix inférieur à celui du marché, ce qui aidera le Japon à procéder à des accusations de dumping à l'encontre de la Chine.
M. Lu a indiqué que le Japon devait respecter son engagement international.
En ce qui concerne la question du statut d'économie du marché, M. Lu a justifié qu'après près de 40 ans de réforme et d'ouverture, le pays occupait la deuxième place mondiale en matière de PIB et était devenu le plus grand partenaire commercial de nombreux pays dans le monde.
Que le Japon reconnaisse ou non la Chine comme économie de marché, la relation étroite entre la Chine et l'économie mondiale et ses liens mutuellement bénéfiques avec le reste du monde parlent d'eux-mêmes, selon le porte-parole.