Dernière mise à jour à 08h48 le 07/03
Le 5 mars matin, le Premier ministre chinois a délivré le Rapport d'activité du gouvernement lors de la 4e Session de la 12e Assemblée nationale populaire, et à cette occasion, Li Keqiang a déclaré qu’il faut ? améliorer les mécanismes d'incitation et le mécanisme d’atténuation et de correction des fautes, apporter soutien et encouragement à ceux qui se montrent innovants dans la réforme, et permettre aux cadres dirigeants d’avoir envie d’agir, d’oser agir, et de pouvoir réussir ?.
La Chine procède actuellement à un approfondissement global des réformes, elle encourage la modernisation des systèmes de gouvernance et des capacités de gouvernance nationaux, mais comme souvent, face à de nouvelles situations, de nouveaux problèmes se posent. Faute de précédents, comment les représentants du gouvernement à tous les niveaux peuvent-ils arriver à trouver leur chemin et à ne pas se tromper ? Et en cas de faute, comment faire ? De toute évidence, ces questions devraient être traitées différemment : tolérer les échecs, permettre les essais et les erreurs, et corriger celles-ci quand il y en a. En particulier, il faut soutenir ceux qui font preuve d'innovation dans la réforme, et soutenir ceux qui ont le courage d’oser. Quand on évoque un mécanisme de correction des fautes et de tolérance envers les erreurs, il s’agit en fait d'éliminer la peur psychologique d’aller au-delà des limites fixées, de créer un environnement d’entreprise général détendu, tolérant et harmonieux, pour encourager l'innovation et la réforme.
Certains analystes estiment que les fonctions publiques chinoise et étrangère d’aujourd’hui partagent des caractéristiques communes, à savoir un esprit conservateur et un manque d'innovation. Néanmoins, dans un contexte qui voit la réforme et l'ouverture en Chine entrer dans une zone d’eaux profondes, l’élaboration d’un mécanisme de tolérance envers les erreurs a une signification toute particulière : elle est favorable à la libération et à la mobilisation de l'enthousiasme des responsables pour réformer et innover.
Ce ? mécanisme de tolérance des erreurs et de correction des fautes ?, un important mot-clé du rapport d'activité du gouvernement, a un effet moral, en particulier dans le contexte économique actuel marqué par une pression à la baisse. Toutefois, le mécanisme de correction et de tolérance doit également faire la distinction entre les erreurs d’exploration et les violations délibérées commises dans le cadre des réformes, et en même temps qu’on doit accompagner ceux qui font preuve d’innovation dans les réformes, il convient de rester vigilant face aux phénomènes comme les ? comportements d’omission ? et les ? comportements générateurs de désordre ?.
(Par Che Bin)