Dernière mise à jour à 08h20 le 02/02
L'Union européenne (UE) et la Chine partagent la vision d'un monde multilatéral et elles sont confrontées à des défis mondiaux communs, c'est pourquoi il est logique pour les deux parties de travailler ensemble sur de nombreuses questions internationales ainsi que sur les questions de changements climatiques, a déclaré le président du Parlement européen, Martin Schulz, lors d'une interview récente.
Dans une interview écrite, M. Schulz a déclaré que la Chine avait un r?le très important à jouer sur la scène internationale, et qu'elle donnait les signes de bonne qualité de dirigeant dans sa région immédiate.
"La Chine a été un acteur majeur pour déjouer l'escalade de la situation politique et militaire dans la péninsule Coréenne. Il sera important maintenant pour la Chine de s'engager de manière constructive dans les litiges territoriaux en mer de Chine Orientale et Méridional", a-t-il dit.
A propos des relations entre l'UE et la Chine, M. Schulz a exprimé la conviction que les initiatives de la Nouvelle route de la soie de Chine pourraient rapprocher davantage la Chine et l'UE. Il a émis l'espoir que cela renforcerait les relations entre les partenaires dans les domaines économiques mais surtout culturels, comme indiqué dans le ? Programme stratégique de coopération UE-Chine 2020 ?.
"L'année dernière, nous avons célébré le 40ème anniversaire des relations entre l'UE et la Chine, et assisté à une multiplication sans précédent des contacts de haut niveau entre les deux parties", a-t-il dit.
L'établissement d'une "plateforme de connectivité" UE-Chine sera un outil pratique pour explorer les possibilités de synergie entre les politiques de transport respectives des deux blocs et pour concevoir des initiatives communes au niveau de l'UE, a-t-il dit.
"Il y a aussi un grand potentiel pour le développement de la coopération dans les domaines de l'agenda numérique, en particulier dans la mesure où l'UE est en voie pour mettre en place un marché unique du numérique", a-t-il dit.
Le président a également salué le soutien de la Chine à l'UE, déclarant : "je voudrais aussi saluer le r?le qu'a joué la Chine dans la crise de la dette souveraine de l'UE et sa décision de contribuer au plan d'investissement du président (Jean-Claude) Juncker est également très bienvenue".
La sécurité et la défense sont des domaines de coopération clé avec la Chine, a indiqué M. Schulz, confirmant qu'une coopération positive était en place avec la Chine pour la lutte contre le terrorisme au niveau multilatéral, ainsi que dans le contexte de dialogues politiques bilatéraux tels que ceux sur l'Afghanistan et le Pakistan, ou encore sur le Moyen-Orient.
"Nous souhaitons intensifier ces échanges et explorer les possibilités de coopération sur ces questions à l'avenir, en particulier face à des menaces internationales comme l'état islamique (EI). Il est important que nos échanges en matière de lutte contre le terrorisme comprennent une dimension consacrée aux droits de l'Homme et à l'état de droit", a-t-il dit.
M. Schulz a indiqué que le traité d'investissement bilatéral (BIT) était au premier rang des priorités de l'UE dans ses relations économiques avec la Chine.
"Ces négociations ont adopté un ton positif et suscitent un optimisme qui peut être favorable pour l'ensemble des relations commerciales bilatérales entre l'UE et la Chine, a-t-il dit.
Le Parlement européen a exprimé son soutien à ces négociations très t?t, en octobre 2013, a précisé M. Schulz, estimant que cet accord serait probablement ambitieux, avec pour objectif de produire un environnement meilleur pour les investisseurs européens en Chine et vice versa, et suggérant que cet accord devrait comprendre une amélioration de l'accès aux marchés.
"Du c?té de l'UE, nous accordons une grande importance à la facilitation de l'accès au marché, à la transparence, à l'absence de discrimination et à l'équité des conditions pour les investisseurs de l'UE en Chine", a-t-il ajouté.
"J'espère que les deux parties pourront maintenir une bonne progression des négociations sur le BIT, car cet accord non seulement faciliterait les investissements mais aussi ouvrirait la porte à d'autres accords sur les échanges de biens et services", a déclaré M. Schulz.