Dernière mise à jour à 14h24 le 10/10
La communauté internationale devrait adopter une approche intégrée pour faire face à la crise des migrants en Méditerranée, se concentrant notamment sur ses causes profondes telles que la pauvreté, l'agitation sociale et les conflits armés, a estimé vendredi Liu Jieyi, ambassadeur de Chine auprès de l'ONU, lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
Cette-ci a vu le vote de la résolution 2240 (14 voix pour et abstention du Venezuela), qui autorise pour une durée d'un an les Etats membres "engagés dans la lutte contre le trafic de migrants et la traite d'êtres humains (...) à inspecter les bateaux naviguant en haute mer au large des c?tes libyennes s'ils ont des motifs raisonnables de soup?onner qu'il sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d'êtres humains en provenance de Libye".
"La Chine comprend la gravité et l'urgence de la question et souhaite que l'adoption de la résolution puisse contribuer au règlement adéquat de cette question", a déclaré M. Liu.
Le diplomate a aussi appelé les Etats membres à appliquer cette résolution "en respectant scrupuleusement l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale des pays concernés, et en donnant priorité au secours de vies innocentes et à la protection de la dignité humaine dans le respect des règles pertinentes du droit international".
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), entre le début de l'année et le mois d'ao?t, plus de 300.000 réfugiés et migrants ont franchi la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, dont 2.500 personnes, y compris des Libyens, ont péri ou disparu en mer.
La communauté internationale devrait également respecter la volonté des pays concernés et coopérer avec les organisations régionales et sous-régionales dans la résolution de la crise, selon M. Liu.
La Libye, producteur pétrolier majeur d'Afrique du Nord, vit un processus politique troublé après que l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi a été renversé en 2011. L'ONU a proposé jeudi aux factions belligérantes du pays de former un gouvernement d'union nationale.