Dernière mise à jour à 09h03 le 09/11
Le mouvement du 23 Mars (M23) a rejeté lundi les accusations des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), selon lesquelles des combattants du M23 avaient attaqué des positions militaires dans une zone à la frontière avec l'Ouganda, dans le nord-est du pays.
Bertrand Bisimwa, président du M23, a déclaré dans un communiqué que son mouvement "n'est pas engagé dans quelques confrontations armées" dans la région.
Un peu plut?t dans la journée, le chef d'état-major général des FARDC, Célestin Mbala Munsense, a indiqué dans un communiqué que le M23 avait attaqué les positions militaires de Chanzu et de Runyonyi, dans la province du Nord-Kivu, "avec l'intention de mener des actions de déstabilisation".
M. Bisimwa a par ailleurs affirmé que le M23 était engagé dans les pourparlers avec le gouvernement de la RDC et que les deux parties avaient eu des échanges "très fructueux"
Ces pourparlers ont abouti à des conclusions dont son organisation "attend impatiemment la mise en ?uvre", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il croyait en la bonne foi du président de la RDC, Félix Tshisekedi.
Selon lui, il n'est pas possible que son mouvement s'engage dans des hostilités avec les FARDC en ce moment où "le partenariat avec le gouvernement de la RDC se porte mieux et que tous les espoirs sont encore permis".
Il a cependant admis la présence de ses combattants dans la région depuis 2017 pour "attendre la réponse du gouvernement aux causes profondes du conflit" qui les avait opposé.
Des positions des FARDC dans cette région "ont été attaquées dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone stratégique située à la frontière entre la RDC et l'Ouganda", a confirmé Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC.
Cette attaque est survenue alors que les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri étaient placées sous l'état de siège depuis le 6 mai dernier, en raisons de violences des groupes armés, notamment des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF).
Plusieurs villages dans la zone se vident, alors que leurs habitants, dont des femmes et des enfants, traversaient la frontière opur trouver refuge en Ouganda.
Le M23 était une fois le groupe rebelle le plus important opérant dans l'est du de la RDC avant d'être repoussé par les forces de l'ONU et de l'armée nationale.