Dernière mise à jour à 09h03 le 09/11
Les progrès en vue de la neutralité carbone en Afrique ont accéléré grace aux flux de capitaux et aux transferts de techniques et connaissances vers le continent facilités par la Chine, a déclaré lundi un expert kényan.
Adhere Cavince, spécialiste des relations internationales, a relevé que la Chine avait été en première ligne de la transition vers des voies de développement durable et à faibles émissions de carbone en Afrique, où le changement climatique a déjà des conséquences sur les moyens de subsistance et des écosystèmes vitaux.
M. Cavince a indiqué dans un commentaire publié par Capital FM, le site d'informations d'une radio locale, qu'en tant que plus grand pays partenaire et source d'investissements directs étrangers de l'Afrique, la Chine avait apporté de la vitalité au cheminement africain vers une résilience climatique.
Tout en faisant remarquer que les goulots d'étranglement financier et technologique avaient mis à mal la transition écologique de l'Afrique, il a salué le soutien de la Chine envers la mise en ?uvre de programmes d'énergie renouvelable sur le continent.
"La Chine est le principal partenaire de la volonté africaine de passer à l'énergie solaire et éolienne", a écrit M. Cavince en parallèle à la 26e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) qui se tient actuellement dans la ville britannique de Glasgow, en Ecosse.
Sur la base des statistiques de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables, l'universitaire a constaté qu'entre 2009 et 2018, la Chine avait développé les capacités solaires en Afrique de 739 à 5.500 mégawatts tandis que les capacités des installations d'énergie éolienne ont bondi de 108 à 6.100 mégawatts sur la même période.
Il a souligné que la centrale solaire de 50 mégawatts construite par la Chine dans le comté de Garissa, dans l'est du Kenya, avait augmenté la part d'énergie renouvelable sur le réseau électrique national à 93%.
Il a également mis l'accent sur les actions concrètes nécessaires en vue d'un avenir résilient au changement climatique pour l'humanité.
D'après M. Cavince, les mesures progressistes de la Chine en amont de la COP26, y compris le lancement d'un fonds pour promouvoir la préservation de la biodiversité et la promesse de mettre fin au financement de centrales à charbon à l'étranger, revitaliseront la réponse climatique des pays du Sud.
Il a noté que le caractère pionnier des actions climatiques chinoises avait encouragé les grandes économies à formuler des engagements plus tangibles lors de la COP26 afin d'aider les pays en développement à résister aux chocs liés au réchauffement de la planète.
Selon lui, le prochain sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Dakar, au Sénégal, fournira une plateforme permettant aux partenaires de longue date d'explorer de nouvelles manières de dynamiser la lutte climatique.