Dernière mise à jour à 14h33 le 08/09
Les gouvernements de la C?te d'Ivoire et des pays accueillant un grand nombre de réfugiés ivoiriens ont signé mardi une déclaration conjointe conduisant à la cessation du statut de réfugié pour la grande majorité d'entre eux, a déclaré le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Une réunion régionale de deux jours qui s'est tenue à Abidjan a également souligné l'importance d'accélérer le rapatriement volontaire et de soutenir un statut légal alternatif pour ceux qui choisissent de rester dans leur pays d'asile, a indiqué l'agence onusienne basée à Genève dans un communiqué.
"Sur la base d'une analyse approfondie de la situation en C?te d'Ivoire, le HCR estime que les circonstances dans lesquelles de nombreux Ivoiriens ont fui leur pays en tant que réfugiés ont cessé d'exister et que beaucoup d'entre eux n'ont plus besoin de protection internationale", a déclaré Raouf Mazou, haut-commissaire assistant du HCR pour les opérations, cité dans le communiqué.
Selon le HCR, cette décision intervient à un moment où 60% des réfugiés ivoiriens interrogés souhaitent être rapatriés. Actuellement, le HCR organise des convois hebdomadaires de rapatriement de 1.800 réfugiés ivoiriens depuis le Libéria, où réside la majorité d'entre eux.
Les deux guerres civiles ivoiriennes (2002-2007 et 2011-2012) ont entra?né deux vagues distinctes de déplacements civils à grande échelle à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Pendant la première guerre civile ivoirienne (2002-2007), plus d'un demi-million d'Ivoiriens ont été déplacés, notemment au Libéria, en Guinée et au Mali. De décembre 2010 à fin février 2011, des violences post-électorales ont également entra?né des déplacements d'un demi-million d'Ivoiriens, dont la plupart ont fui au Libéria. Depuis 2011, un total de 287.000 réfugiés ivoiriens, représentant plus de 92% de ceux d'Afrique de l'Ouest, sont rentrés volontairement en C?te d'Ivoire.