Dernière mise à jour à 09h58 le 03/12
Les Nations unies et le gouvernement éthiopien sont parvenus à un accord sur l'accès du personnel humanitaire aux zones sous contr?le gouvernemental dans la zone de conflit du Tigré, ont annoncé mercredi des responsables humanitaires de l'ONU.
Cet accord "vise à permettre au personnel et aux services humanitaires d'accéder de manière libre, durable et sécurisée aux zones contr?lées par le gouvernement fédéral dans la région du Tigré et dans les régions limitrophes d'Amhara et d'Afar", a indiqué le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
"En compagnie de nos partenaires humanitaires en Ethiopie, nous nous engageons avec le gouvernement fédéral et avec toutes les parties en conflit à ce que l'aide humanitaire dans les régions du Tigré, d'Amhara et d'Afar corresponde strictement aux besoins", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Cet accord vise à aider toutes les populations sans distinction en dehors de l'urgence de leurs besoins, a précisé M. Dujarric lors d'un point de presse régulier.
L'ONU et ses partenaires humanitaires cherchent depuis plusieurs semaines à accéder aux zones touchées par le conflit.
Plus de 800.000 personnes ont déjà un besoin urgent d'assistance au Tigré, dont quelque 96.000 réfugiés érythréens et près de 600.000 personnes qui dépendent d'une aide alimentaire pour survivre, ont indiqué des responsables humanitaires.
Environ 46.000 personnes ont en outre fui vers le Soudan, a rapporté le Haut Comissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) un peu plus t?t dans la semaine.
Une attaque du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) contre une division des forces de défense nationales éthiopiennes dans l'Etat régional du Tigré a déclenché une opération militaire du gouvernement fédéral contre le TPLF le 4 novembre, conduisant à la crise humanitaire actuelle.