Dernière mise à jour à 09h58 le 03/12
Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre le COVID-19 en Italie, une première tranche de 202 millions de doses seront distribuées à quelque 40 millions de personnes au cours du premier trimestre de 2021, a indiqué mercredi le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza.
En dévoilant ce plan devant le parlement, M. Speranza a expliqué que la vaccination serait libre et volontaire.
"Notre objectif est de commencer sans obligation mais plut?t par la persuasion et l'information afin de parvenir à une immunité collective avec quelque 40 millions d'Italiens [vaccinés]", a-t-il déclaré aux députés.
Selon ce ministre, les premières doses du vaccin de Pfizer seront livrées en Italie entre le 23 et le 26 janvier, et "seront stockées dans 300 points dans les h?pitaux publics".
Cette campagne ciblera en premier lieu les travailleurs et personnels de santé et les résidents de maisons de soins, avant de passer aux groupes vulnérables tels que les personnes agées, d'abord celles de plus de 80 ans puis celles de 60 à 80 ans. Le groupe suivant sera celui des employés de secteurs essentiels, y compris les écoles.
L'armée italienne sera directement impliquée dans la distribution du vaccin. "Cela est particulièrement vrai pour celles [les doses de vaccin] qui nécessitent le maintien de la cha?ne du froid", a précisé M. Speranza, ajoutant que l'armée prévoyait dès maintenant les transports, les modalités et les services logistiques avec le commissaire spécial à la situation d'urgence du coronavirus, Domenico Arcuri.
Cette campagne sera gérée au niveau central lors de la première phase, avec une mission chargée d'identifier à travers le pays tous les h?pitaux spécifiques où le vaccin sera administré. Des unités sanitaires mobiles seront déployées pour atteindre les personnes qui ne sont pas physiquement en mesure de se rendre aux points de vaccination.
Si nécessaire, des procédures de vaccination pourraient également avoir lieu dans des locaux de grande taille tels que centres d'exposition et gymnases publics.
Dans son adresse au parlement, M. Speranza a souligné que la priorité du pays était "[d']éviter que la campagne de vaccination co?ncide avec une éventuelle troisième vague de la pandémie", ajoutant qu'il était stratégique pour cette raison d'infléchir la courbe épidémiologique dès maintenant.
"Nous ne pouvons pas nous permettre d'y aller (débuter la campagne de vaccination) alors que nos services et personnels de santé sont surchargés par les cas de coronavirus", a-t-il dit.