Dernière mise à jour à 09h31 le 12/06
Les élections présidentielle et législatives devraient se dérouler à bonne date, le 22 novembre, malgré une situation sécuritaire difficile au Burkina Faso, a estimé jeudi, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) Simon Compaoré.
"Le MPP réaffirme encore solennellement aujourd'hui que l'agenda électoral national doit être scrupuleusement respecté et par conséquent, les élections devraient se dérouler à bonne date le 22 novembre prochain", a déclaré M. Compaoré lors d'un point de presse.
Ces derniers jours des acteurs politiques sont montés au créneau pour demander le report des élections sous prétexte de la crise sécuritaire marqué par le terrorisme qui a fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés depuis 2015.
"Nous ne pouvons pas courir le risque de plonger notre pays dans un vide juridique et le livrer à tous les errements possibles. Cela est inadmissible et inacceptable", a souligné M. Compaoré.
Le président du parti au pouvoir a rappelé que la Constitution dispose que les mandats électoraux ont une validité de cinq ans au terme desquels il est impératif de convoquer le corps électoral afin qu'il exprime à nouveau son choix au moyen du suffrage universel.
"C'est un principe démocratique auquel le MPP ne dérogera pas", a-t-il assuré ajoutant que le gouvernement s'emploie à créer les "conditions de sécurité maximale" afin que les Burkinabè puissent exercer leur droit civique le 22 novembre 2020.
" Certes, les contraintes sécuritaires et sanitaires sont réelles, cependant, nous ne devons pas perdre de vue la crise institutionnelle que pourrait conna?tre notre pays à cause d'un quelconque blocage du processus électoral", a insisté M. Compaoré.