Dernière mise à jour à 11h18 le 12/12
Au moins 70 militaires nigériens ont été tués et plusieurs dizaines d'autres sont portés disparus mardi soir après une attaque terroriste d'envergure contre leur camp près d'Inates, dans l'ouest du Niger, proche de la frontière malienne, a appris mercredi Xinhua de sources sécuritaires.
Parmi les victimes figurent le commandant de la compagnie et son adjoint, ont indiqué les mêmes sources, annon?ant également la mort de 57 terroristes au cours de l'attaque.
Les assaillants lourdement armés venus du nord du Mali à bord de plusieurs colonnes de véhicules, de blindés et de motos, ont attaqué la compagnie sur trois fronts, ce qui a obligé le reste des militaires à se replier après plusieurs heures de combats intenses, selon les mêmes sources.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou en déplacement en Egypte a écourté sa mission dès qu'il a été informé du drame, selon un communiqué de la présidence nigérienne.
Aucun bilan officiel n'est encore disponible pour l'instant.
Cet attentat terroriste intervient 24 heures après celui qui a visé lundi à l'aube le camp militaire d'Agando, dans la région de Tahoua (ouest) à proximité de la frontière avec le Mali, qui a fait trois morts et quatre blessés parmi les militaires. C?té terroriste, 14 hommes ont été tués, plusieurs autres blessés, un véhicule chargé d'explosifs a été saisi, et des armes ainsi que des munitions ont été récupérées selon un bilan du ministère nigérien de la Défense.
Ces attaques de mouvements terroristes contre les positions des forces armées nigériennes interviennent à une semaine d'un sommet convoqué à Pau, en France, le 16 décembre prochain par le président fran?ais Emmanuel Macron pour discuter avec les chefs d'Etat des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) de la sécurité dans la région, a constaté le ministère.
La partie nord du Mali est le refuge depuis près de six ans de plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qa?da au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que de narcotrafiquants. Ils mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière commune aux deux pays, longue de plus de 800 km.
Le camp militaire avait déjà été la cible d'une attaque terroriste en juillet dernier ayant couté la vie à 18 militaires nigériens.