Dernière mise à jour à 14h21 le 21/03
Le président togolais Faure Gnassingbé a invité mercredi la Coalition de 14 partis politiques de l'opposition (C14) à "s'engager davantage pour l'enracinement de la démocratie et la consolidation de la paix" au Togo, a déclaré la présidence togolaise dans un communiqué dont l'Agence Xinhua a obtenu une copie.
Sur la demande de l'opposition, M. Gnassingbé a re?u en audience mercredi les acteurs politiques regroupés au sein de la coalition des partis politiques de l'opposition togolaise "en vue d'échanger sur des sujets d'intérêt national", indique le communiqué.
Les entretiens ont notamment porté sur des questions d'intérêt national, parmi lesquelles figurent les mesures d'apaisement, la poursuite des réformes constitutionnelles et institutionnelles, les futures échéances électorales et la culture d'un climat de paix, a fait savoir la présidence.
Le président togolais a invité ses interlocuteurs à s'engager davantage pour l'enracinement de la démocratie et la consolidation de la paix dans le pays, a-t-elle précisé.
Conduite par Antoine Folly, secrétaire général de l'Union pour la démocratie sociale (UDS-Togo), la délégation comprenait Dodji Apevon, président du parti Forces démocratiques pour la République (FDR), Komi Wolou du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR), Aimé Gogué de l'Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Sambiri Targone du parti Démocrates socialistes africains (DSA) et Pascal Adoko de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
Ces formations politiques sont membres de la C14 qui était en divergence de points de vues avec le pouvoir sur des réformes constitutionnelles touchant le mode de scrutin et la limitation du mandat présidentiel.
D'ao?t 2017 en février 2018, cette divergence avait donné lieu à une crise socio-politique marquée de manifestations populaires, empreintes parfois de violences, qui mobilisaient des milliers de personnes à travers le pays.
La rencontre de mercredi entre le président et l'opposition intervient dans un contexte où la C14 fait face à une crise interne et enregistre des dissidences successives, alors que les élections locales et présidentielles sont prévues respectivement en 2019 et en 2020.
Il est à rappeler que la C14 avait boycotté le processus et le scrutin des élections législatives du 20 décembre 2018 en brandissant des revendications et mena?ant d'empêcher le scrutin qui a mis en compétition 850 candidats provenant d'une douzaine de partis et de groupes de parti.