Dernière mise à jour à 10h46 le 06/03
Les institutions politiques chinoises permettent de mobiliser les énergies collectives, a salué le directeur exécutif de l'Institut Confucius de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le professeur Mamadou Fall.
Il s'est exprimé alors que le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), organe consultatif suprême de la Chine, ainsi que l'Assemblée populaire nationale (APN), organe législatif national de la Chine, ont inauguré leurs sessions annuelles dimanche et mardi à Beijing.
"L'appellation en elle-même rend compte de la nature de ces institutions et de la place qu'elles occupent dans la vie quotidienne des Chinois. La Chine se présente comme un grand pays et surtout un pays qui, du point de vue de sa marche au quotidien, sait mobiliser les énergies collectives", a-t-il déclaré dans un récent entretien avec Xinhua.
Pour M. Fall, la représentation populaire, qui ne privilégie pas les élites civiles, est "une singularité de l'espace politique chinois".
"C'est une forme politique qui n'est pas basée sur l'exclusion et qui remet les travailleurs (paysans, ouvriers) au c?ur du modus operandi politique (...) c'est un élan qui traduit la place du peuple chinois dans la politique au quotidien à la différence de la démocratie de type représentative comme en Occident", a-t-il fait remarquer.
M. Fall, également professeur en histoire à l'Université de Dakar, a qualifié ces rencontres annuelles de "grands moments", qui montrent "à quel point le peuple a su faire irruption dans l'espace public pour avoir un agenda qui, de manière régulière, traduit la volonté populaire".
La grande réalisation des réformes initiées par le gouvernement chinois, c'est d'avoir su redonner l'initiative à la majorité des Chinois et combiner la libération des initiatives individuelles à celle des incitatives collectives, a-t-il conclu.