Le Conseil de sécurité des Nations unies a salué mercredi la signature d'un accord de paix entre le gouvernement de la République centrafricaine et 14 groupes armés.

Les membres du Conseil de sécurité ont estimé que la signature de cet accord de paix, qui a eu lieu le 6 février à Bangui, la capitale du pays, était une importante étape en direction d'un retour durable de la paix et de la stabilité et d'une restauration de l'autorité de l'Etat en République centrafricaine, a indiqué le Conseil de sécurité dans un communiqué.

Ils ont appelé les parties concernées à appliquer l'accord de paix en toute bonne foi et dans les plus brefs délais, soulignant qu'il était capital que l'accord soit appliqué de manière transparente, avec la participation de l'ensemble de la société civile.

Les membres du Conseil de sécurité ont également appelé les groupes armés à mettre fin aux violences contre les civils, les Casques bleus de l'ONU et le personnel humanitaire, et leur ont demandé de déposer les armes immédiatement et sans condition, conformément aux stipulations de l'accord de paix.

Ils ont aussi souligné que les autorités centrafricaines devaient mettre en place au plus vite des programmes de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement des combattants issus de ces groupes armés.

Le Conseil de sécurité a en outre réaffirmé la nécessité de traduire en justice tous ceux qui se seraient rendus responsables de violations du droit humanitaire international ou des droits de l'homme. Il a cependant souligné que la lutte contre l'impunité devait aussi passer par des mécanismes judiciaires de transition, de manière à permettre une réconciliation nationale durable.

Cet accord de paix a été signé à l'issue de deux semaines de négociations à Khartoum, au Soudan, sous la houlette de l'Union africaine. La République centrafricaine est plongée depuis 2012 dans une guerre civile qui oppose entre eux divers groupes ethniques et religieux.