Dernière mise à jour à 08h30 le 24/01
Les observateurs du processus de paix déployés au Soudan du Sud ont appelé mercredi à réunifier les forces armées, l'application de l'accord de paix révisé qui a été signé en septembre dernier devant bient?t entrer dans une phase cruciale.
Augostino Njoroge, président par intérim de la Commission mixte de suivi et d'évaluation (JMEC) reconstituée, a indiqué que le désengagement, le cantonnement et la réunification des forces armées au Soudan du Sud allaient constituer un tournant décisif pour l'application de cet accord.
"Il est très important que toutes les forces armées du Soudan du Sud soient réunifiées", a déclaré M. Njoroge pendant l'ouverture de la troisième réunion plénière de la JMEC à Juba.
"Alors même que la période de transition approche à grands pas, cette réunification constituera un tournant décisif pour l'accord de paix. C'est pourquoi aucun effort ne doit être épargné pour parvenir à cet objectif", a-t-il ajouté.
Les parties en conflit devaient initialement désengager leurs troupes et créer des points de rassemblement et de cantonnement pour leurs forces dans les 30 jours suivant la signature de l'accord de paix révisé.
Le manque de financements a cependant retardé le début de ce processus, qui constitue pourtant un point essentiel des arrangements de sécurité.
La réunification des forces armées vise à garantir l'unité de la future armée nationale sud-soudanaise, ainsi qu'à empêcher que des affrontements n'éclatent au cours de la période de transition de 30 mois qui doit commencer en mai.
M. Njoroge a appelé le Comité pré-transitionnel national et le Gouvernement d'union nationale provisoire sortant à s'efforcer de mobiliser les ressources nécessaires, de créer des mécanismes de financements efficaces et de soutenir tous les autres mécanismes de l'accord, afin d'accomplir au plus vite la mission dont ils ont été chargés.
Le conflit sud-soudanais, qui a duré cinq ans, a éclaté en 2013 lorsque les forces restées loyales au président Salva Kiir et les forces fidèles à son ancien adjoint Riek Machar ont commencé à s'affronter.
Des millions de civils sud-soudanais ont cherché refuge dans les pays voisins à mesure que le conflit montait en intensité, en dépit des efforts des acteurs internationaux pour y mettre fin.