Dernière mise à jour à 08h29 le 24/01
Contrairement aux allégations des Etats-Unis, le missile russe 9M729, un missile de croisière basé au sol, n'enfreint pas le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), ont déclaré mercredi des responsables russes.
"La Russie a toujours observé et continue à observer rigoureusement les clauses du traité, et n'en permettra aucune violation", a indiqué le lieutenant-général Mikha?l Matve?evski, chef de la Direction des missiles et de l'artillerie (GRAU) des forces armées russes.
Au cours d'une conférence de presse sur les missiles de croisière destinée aux attachés militaires et aux journalistes russes et étrangers, il a déclaré que les Etats-Unis se servaient de ce missile comme prétexte pour accuser la Russie d'avoir enfreint le traité de 1987, et ce afin de pouvoir menacer de quitter le traité.
"Le missile 9M729 n'a pas pu être testé sur la plage de portées interdites allant de 500 à 5 500 km, car il a été développé pour un autre usage", a indiqué durant la conférence de presse Sergue? Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Selon M. Matve?evski, le 9M729 est une version modernisée du missile de croisière 9M728, qui fait partie du système de missile de courte portée Iskander-M.
Le 9M729 mesure 53 cm de plus que son prédécesseur, et sa portée a été abaissée de 10 km, ce qui la fait tomber à 480 km, en-dessous de la limite minimale de 500 km définie par le traité FNI, a déclaré M. Matve?evski.
En vertu du traité FNI, signé entre l'Union soviétique et les Etats-Unis, les deux parties se sont engagées à détruire leurs stocks de missiles de courte et moyenne portée, ainsi que les systèmes de lancement et les installations et équipements associés.
M. Ryabkov a également affirmé que les Etats-Unis étaient par contre en train de tester des drones et d'autres types de systèmes interdits par le traité FNI.
En octobre, le président américain Donald Trump a déclaré que Washington allait se retirer du traité FNI, alléguant que la Russie avait enfreint cet accord. Moscou a toujours démenti ces allégations, affirmant s'être toujours efforcé de respecter cet accord de contr?le des armements.