Dernière mise à jour à 08h53 le 08/01
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné lundi la tentative de coup d'Etat visant à renverser le président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui est actuellement en convalescence au Maroc après avoir été victime d'un accident vasculaire cérébral fin octobre dernier.
"Le Secrétaire général et d'autres responsables ont été pleinement briefés sur la tentative de coup d'Etat qui a eu lieu à Libreville, la capitale du pays. Son représentant spécial pour l'Afrique centrale, Fran?ois Lounceny Fall, suit les évènements de très près, et est prêt si nécessaire à proposer ses services de la manière qui conviendra", a indiqué le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.
"Par principe, le Secrétaire général a toujours été opposé à tout changement anticonstitutionnel de régime, surtout par la force, et il condamne en conséquence la tentative de coup d'Etat qui a eu lieu ce matin (lundi) au Gabon", a déclaré le porte-parole au cours de sa conférence de presse quotidienne.
"Le Secrétaire général a constaté que le calme semblait être revenu à Libreville, et il a appelé tous les acteurs en présence à respecter la constitution", a-t-il ajouté.
L'opposition gabonaise se montre depuis quelques temps très critique envers le président, absent depuis plus de deux mois suite à un accident vasculaire cérébral dont il a été victime en Arabie saoudite en octobre. Ali Bongo est au pouvoir depuis 2009.
La presse a rapporté que les autorités gabonaises avaient arrêté quatre soldats ayant tenté lundi matin de prendre le contr?le de la station de radio nationale, selon le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou.
Des soldats étaient entrés dans la station de radio nationale de Libreville, la capitale, vers 4h du matin (heure locale) pour lire un communiqué dans lequel ils annoncent vouloir mettre en place un "Conseil national de la restauration".
Dans la déclaration, Ondo Obiang Kelly, lieutenant de la Garde républicaine, a annoncé qu'ils ont été dé?us par le message délivré le 31 décembre par le président Ali Bongo. Le message "a plut?t renforcé les doutes sur sa capacité à assumer la fonction de président de la République", selon lui.
Le bureau du président a quant à lui émis un communiqué affirmant que tout était calme dans la capitale.