Dernière mise à jour à 09h32 le 08/11
L'armée du Soudan du Sud et les représentants du principal groupe rebelle dirigé par le l'ex-Premier vice-président Riek Machar sont parvenus à un accord sur des principales dispositions visant une cessation des hostilités et un accès sans entrave de l'aide humanitaire.
Lul Ruai Koang, porte-parole de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS), a déclaré mercredi à Xinhua qu'un compromis avait pu être trouvé avec les dirigeants de l'Armée populaire de libération du Soudan - En opposition (APLS-IO) afin de permettre la libre circulation des soldats, de renforcer la sécurité des civils et de ménager un accès sans entrave aux services humanitaires dans leurs territoires contr?lés.
"Un accord a été conclu sur ces points qui reprennent globalement les dispositions prévues dans l'accord de paix revitalisé", a déclaré M. Koang à Juba.
Cette réunion récente fait suite à la signature par le président sud-soudanais Salva Kiir et l'APLS-IO de M. Machar d'un accord de paix revitalisé le 12 septembre en Ethiopie, mettant fin à plus de quatre années de conflit.
M. Machar retournera à Juba en mai 2019 pour reprendre son poste antérieur de Premier vice-président en application de l'accord de paix revitalisé négocié sous la médiation du président soudanais Omar Al-Béchir avec le soutien de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), bloc de pays d'Afrique de l'Est.
Lam Paul Gabriel, porte-parole de l'APLS-IO, a indiqué qu'un accord avait été conclu sur la libre circulation des soldats ou du personnel de sécurité suivant des ordres de départ, et qu'ils devaient voyager sans armes et sans uniforme.
Cet accord comprend une autorisation de libre circulation des civils, de la logistique non-militaire et des marchandises sur les territoires contr?lés par chacune des deux parties.
M. Gabriel a ajouté que les deux parties assumeraient l'entière responsabilité de toute activité criminelle susceptible de survenir sur leur territoire respectif, y compris la responsabilité de traduire les auteurs de tels actes en justice.
Il a également indiqué que les organisations humanitaires bénéficieraient d'un accès sans entrave aux populations les plus vulnérables afin de pouvoir leur apporter les services essentiels.
Le Soudan du Sud est plongé dans la guerre civile depuis la fin 2013, et ce conflit a entra?né l'une des crises de réfugiés les plus graves au monde en termes de rapidité de progression.
Un accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin aux violences a été une nouvelle fois enfreint en juillet 2016 quand les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, Juba, contraignant le dirigeant rebelle Machar à fuir en exil.
Selon les estimations de l'ONU, près de quatre millions de Sud-Soudanais ont été déplacés à l'intérieur et à l'extérieur du pays.