Dernière mise à jour à 08h30 le 25/04
L'ambassadeur chinois aux Comores He Yanjun s'est félicité de la contribution d'une innovation pharmaceutique chinoise à l'élimination du paludisme aux Comores, pays africain en océan Indien, lors d'une interview exclusive avec Xinhua.
Les Comores envisagent une coopération avec la Chine afin d'atteindre son objectif d'être sans paludisme, vu que son projet antipaludique soutenu par la Chine entre 2007 et 2013 a réalisé une réduction de 98% des cas de paludisme.
L'ambassadeur He a qualifié ce projet, qui profite d'une thérapie combinée à base d'artémisinine développée par la Chine, d'"exemple de l'amitié, du partenariat et de la fraternité entre la Chine et l'Afrique".
"Je vois beaucoup d'éléments chinois dans ce projet, comme si nous ne nous en tenions pas aux mesures conventionnelles adoptées précédemment par certaines organisations internationales, mais nous avons plut?t ajusté nos stratégies pour les adapter aux conditions des Comores", a-t-il précisé.
Le projet demande aux habitants de chacune des ?les relativement isolées des Comores de prendre de manière simultanée des médicaments pour éliminer les parasites du paludisme. Il part de l'idée que les moustiques ne sont que des "vecteurs" qui transmettent les parasites d'une personne à l'autre. Ainsi, si la source humaine est purgée, les moustiques n'auront plus d'insectes à transmettre.
Par rapport aux méthodes traditionnelles de prévenir les piq?res de moustiques, le nouveau projet a connu une réduction drastique des cas de paludisme à l'archipel de plus de 100.000 en 2006 à environ 2.000 en 2014.
Une équipe d'experts médicaux de l'Université de la médecine chinoise de Guangzhou, chef-lieu de la province du Guangdong dans le sud chinois, a participé au projet des Comores, en aidant à la distribution de médicaments donnés par la Chine et à la constitution d'une équipe locale de surveillance des maladies.
L'ambassadeur chinois a salué les médecins et les chercheurs chinois pour leur dévouement et leur empathie pour le peuple africain.
Il a également salué l'efficacité de la médecine à base d'artémisinine, une innovation chinoise.
L'artémisinine, désormais à l'avant-garde de la lutte mondiale contre le paludisme, a été découverte par la scientifique chinoise Mme Tu Youyou, Prix Nobel en 2015.